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ACTUALITÉS NATIONALES

11 octobre 2022

Améliorer la rémunération dans le 1er degré

La question des salaires fait consensus. Tout le monde reconnaît à juste titre que les enseignants français sont mal payés. Ceux du premier degré le sont tout particulièrement. C’est pourquoi le SNE, le seul syndicat qui représente exclusivement la voix du premier degré au ministère, porte avec force des revendications spécifiques.

 

 

Un niveau de traitement qui ne correspond pas au travail effectué
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La comparaison avec les pays voisins est édifiante : un enseignant allemand gagne environ le double de son homologue français. Certes, il est astreint à davantage d’horaires de présence et de contraintes, mais il se trouve qu’une majorité de collègues français s’impose le même type de fonctionnement en toute abnégation. Aujourd’hui, le niveau de rémunération des enseignants du premier degré est en décalage total avec le temps de travail effectué.

 

Pour preuve :

 

  • Combien d’entre nous arrivent à l’école longtemps avant le début des cours et ne partent que longtemps après ?

  • Combien mangent sur leur lieu de travail, à portée d’un ordinateur et d’une imprimante ?

  • Combien ne comptent pas les heures de rencontres avec les parents et autres concertations avec d’inévitables partenaires éducatifs ?

  • Combien passent leurs soirées et leurs week-ends à corriger des cahiers et à patiemment concevoir des séances aussi astucieuses que complexes ?

  • Combien sacrifient ce qui reste de leurs loisirs à une kermesse ou un vide grenier laborieusement organisés ?

 

Selon les chiffres de la Depp, la durée hebdomadaire moyenne du travail pour un enseignant du premier degré s’établit à 44h07 (45h26 pour un directeur) et jusqu’à 52h pour un débutant ! Le tout pour des professionnels recrutés à bac +5, qui commencent leur carrière avec un petit smic + 20%.

 

Un niveau de traitement qui ne correspond pas à la charge mentale exigée

 

Aucune statistique ne détaille les endormissements difficiles et les réveils précoces de toute une profession obsédée par une charge mentale envahissante…

 

La pression qui pèse sur les enseignants est patente. Elle vient aussi de leurs contacts quotidiens avec les parents d’élèves. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le ministère relève que les enseignants premier degré ont une exposition aux risques psychosociaux "significativement" plus importante que leurs collègues du second degré. Bah ! esquiveront les moins informés… "ils" ont les vacances pour se reposer !

 

Notons au passage que sur 44 pays d’Europe, 35 ont des congés d’été plus longs que les nôtres…

 

C’est une situation d’autant plus inacceptable et insupportable qu’à niveau de recrutement équivalent, pour un temps devant élèves inférieur, nos collègues certifiés gagnent environ 400 euros net de plus par mois que nous.

 

 

Un niveau de traitement qui fait consensus contre lui-même

 

Les enseignants du premier degré sont majoritairement insatisfaits de leur niveau de rémunération. Ce niveau semble pourtant sociétalement accepté.

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Pour le SNE, entre leur engagement et leur utilité sociale, les enseignants méritent bien mieux. C’est pourquoi notre syndicat milite actuellement pour que la revalorisation automatique de 10 % et la revalorisation conditionnelle de 10 % supplémentaires annoncées par M. Macron deviennent, pour le premier degré, une revalorisation automatique de 20 %. Il est temps que le travail invisible soit rémunéré.

 

Pour le SNE, la rémunération des enseignants doit tenir compte des réalités économiques incontournables. D’autant qu’elle n’est pas la seule à pouvoir prétendre à meilleur sort. Dès lors, un syndicat responsable tel que le nôtre se doit d’exposer des solutions applicables à court terme.

 

 

Un niveau de traitement à revoir

 

Nous sommes désormais recrutés au même niveau universitaire que nos collègues du secondaire. Nous effectuons les mêmes missions, avec la même technicité, et, selon les chiffres de notre propre administration, en y passant davantage de temps ! Nous ne pouvons faire moins que d’exiger un alignement sur les conditions de rémunération des collègues du secondaire.

 

Certains voient là une déclaration de guerre envers ces collègues. Tout au contraire, nous sommes très favorables à la conservation de leurs acquis. Nous réclamons juste les mêmes, c'est-à-dire l’équité.

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Pour plus de pragmatisme encore, nous pensons qu’il est possible d’évoluer rapidement en agissant non pas sur les salaires, mais, dans un premier temps, sur le régime indemnitaire.

 

 

Un traitement avec un régime indemnitaire pour le premier degré

 

Certains collègues du collège touchent une prime de “professeur principal”. Dans le premier degré, les enseignants chargés de classe sont tous des “professeurs principaux”, très engagés dans la vie scolaire de nos élèves.

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Le SNE milite donc pour que les enseignants du premier degré bénéficient d’une ISAE doublée, c’est à dire amenée au plein niveau de l’ISOE du second degré.

 

Dans le second degré, il existe également une prime de “participation à la vie scolaire”. Les enseignants du premier degré remplissent toutes les missions de vie scolaire, y compris celles que ne connaissent pas nos collègues du secondaire : présence 10 minutes avant le début des cours, surveillance des récréations, “articulation avec le périscolaire”...

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Le SNE milite pour une simple application du régime indemnitaire du secondaire au primaire sur ce point. Elle permettrait de revaloriser immédiatement tous les professeurs des écoles de 200 à 300 euros mensuels.

 

Le SNE propose aussi un alignement sur les "primes d’effectifs lourds", d’en créer une pour  "classe à niveaux multiples" ou pour "accueil d’enfant à besoin particulier", qui pourrait porter l’augmentation à près de 500 euros mensuels.

 

 

Un niveau de traitement qui doit être efficace  

 

Ce qui est certain, c’est que la société ne pourra pas faire l’économie d’une véritable revalorisation salariale, prise en compte dans le calcul des pensions de retraite, ce qui n’est pas le cas des primes évoquées ici.

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Voilà pourquoi un alignement des salaires des enseignants français avec les moyennes européennes, pour ne pas dire allemandes, s’impose. Un défi de taille.

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Vous pouvez compter sur le SNE pour mener la bataille de la rémunération avec avant tout le 1er degré au cœur.

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