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ACTUALITÉS ACADÉMIE DE NICE

14 octobre 2016

Ereintés vous voulez dire !

Croulant sous un amoncellement de tâches et de mails tous azimuts, de demandes et exigences ubuesques, les collègues souffrent et ne peuvent plus compter sur leur mercredi pour récupérer physiquement et psychologiquement. Le SNE 83 ne cesse de le répéter, n'en déplaise aux oreilles académiques.

Quelques aveux de collègues

« Je ne pourrai pas tenir encore longtemps » ;

« Je voterai pour n'importe qui me rendra mon mercredi ! »

« Les enfants n'ont obtenu qu'une rallonge de présence en collectivité avec ces rythmes » ;

« Au départ, j'étais pour ces rythmes et je le regrette ! » ;

« J'ai été harcelée et diffamée par mes collègues. Je n'en peux plus ! » ;

« Nous sommes inondés de demandes institutionnelles, de mails. » ;

« 5 mois à attendre pour obtenir un ou des AVS ! On sacrifie des enfants et des enseignants ! » ;

« Que faut-il faire pour aller enseigner dans le privé ? On est dans la m….. ! Je veux me barrer ! » ;

« Je reste au bureau au-delà de 19h parfois pour terminer mon travail de direction.

Rendez-moi mon EVS ! »

« Notre IEN nous invite dans son bureau mais pas pour nous féliciter ! »

«  Pourquoi rien n'est fait pour nous aider à nous reconvertir ? Comment être sûr d'obtenir un congé de formation ? »

«  Comment aller travailler à l'étranger ?Je vais partir vivre au Canada ou en Finlande. »

Etc, etc, etc….

Notre confession

Difficile de garder un ton humoristique et acide face à la souffrance. Car c'est cela dont il s'agit : la souffrance au travail. Dire que tout va bien alors qu'à côté de soi ça s'effondre, cela s'appelle manquer d'altruisme. Au SNE, nous nous faisons un devoir de défendre les enseignants mais aussi les usagers de l'école publique avec en première ligne les élèves. Nous relatons des faits réels tout en taisant les noms des protagonistes pour garantir leur protection.

Notre Education Nationale avait la splendeur du Titanic et les enseignants se faisaient un honneur de lustrer le pont, la poupe et la proue. Aujourd'hui, la fatigue psychologique est avérée. Aujourd'hui, aucune cire ne pourra masquer les altérations de ce paquebot. A moins peut-être de changer de capitaine. Mais les matelots n'y croient plus. Et dans de l’eau à 2 degrés et sans gilet de sauvetage, leurs convictions vacillent.

 

Celles du SNE, qui se bat pour restaurer l’Ecole, sont intactes. Vous pouvez compter sur nous.

 

Véronique Mouhot

Secrétaire Départementale Adjointe SNE83

SNE -  Syndicat National des Ecoles

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