top of page

ACTUALITÉS ACADÉMIE DE NICE

21 février 2018

CDEN du 20-02-2018

Déclaration liminaire du SNE-SNALC-FGAF

Commençons par des points positifs

​

Tout d’abord, le SNE-SNALC se félicite et se réjouit du retour massif à la semaine de 4 jours sur le territoire. A la rentrée prochaine, nous ne devrions compter les communes varoises restées à 4,5 jours que sur les doigts d’une main.

​

Le SNE-SNALC salue ensuite le dédoublement en CP et CE1 de l’éducation prioritaire. Le dédoublement des CP fait partie des propositions de notre syndicat pour Permettre à tous de réussir et nous souhaiterions que ce dédoublement en CP soit étendu aux écoles ordinaires.

 

Cependant, avec 365 élèves de moins (445 élèves en moins en maternelle et 80 de plus en élémentaire), pour une dotation départementale de 27 postes et le dédoublement CP REP et CE1 REP+, nous redoutions des effectifs plus lourds dans les autres classes et les autres écoles. Le SNE-SNALC déplore encore le manque de postes d’enseignants devant élèves pour notre Education Nationale, nous obligeant à déshabiller le secondaire, la maternelle, l’élémentaire et le primaire en zone rurale pour habiller l’éducation prioritaire.

​

Avec des ouvertures de classes en écoles maternelles à partir de 30 voire plus de moyenne par classe, des classes qui ne bénéficient d’une ATSEM qu’à mi-temps, nous doutions d’ailleurs de l’importance accordée à la maternelle jusqu’alors.

 

Le SNE-SNALC attend désormais des preuves que l’école maternelle est bien l’Ecole de l’Epanouissement et du Langage, notamment avec les assises de la maternelle. Selon l’Enquête 2017 de l’AMF Les nouvelles organisations du temps scolaire, au titre de l’année scolaire 2017/2018, le retour de l’école à la semaine de quatre jours à la rentrée 2017 se traduit, d’après les premières estimations, par une économie financière pour près de trois quarts des collectivités. Soufflons l’idée à notre Ministre que la présence d’une ATSEM dans chaque classe de maternelle peut grandement influer sur les « 100% de réussite au CP ». Voilà où mettre des deniers pour la réussite, si comme le dit notre Ministre « 1 euro dépensé avant 5 ans, c’est 8 euros gagnés plus tard sur le traitement de la difficulté scolaire ».

​

Dans notre département, les professeurs des écoles et les familles pourront se consoler avec l’engagement de notre Directeur Académique à les prévenir en amont d’une éventuelle fermeture aux comités techniques d’ajustements de juin et septembre et avec une carte scolaire rationnelle et raisonnable, au regard des moyens alloués.

 

Enseigner pouvait faire rêver…jadis !

​

Mais avec un salaire  indigne par rapport  à notre niveau d’études et à d'autres pays d'Europe, le gel du point d'indice, la journée de carence inadmissible dans une profession exposée aux microbes, des classes qui restent toujours trop chargées surtout dans notre département, des étudiants ESPE en responsabilité d’une classe de plus en plus en difficulté, la suppression des EVS, une attente souvent longue d'une AVS (413 élèves sans AVS au 31 décembre 2017), une intégration scolaire parfois violente pour l'enfant, les autres élèves et le professeur au regard du handicap, le manque de places en IME, une protection fonctionnelle rarement mise en place pour défendre les professeurs, 120 000 plans de départs volontaires prévus dans la fonction publique pour avoir plus facilement recours aux contractuels…qui s’étonnera de la baisse du nombre de candidats présents au Concours de Recrutement au professorat des Ecoles ? Pas le SNE-SNALC. La baisse du nombre de places au concours dans notre académie masquera-t-elle le manque d’attrait pour notre profession ? Pas certain. Avant de revaloriser les salaires, notre Ministre a insisté dernièrement dans l’Emission Politique sur le besoin de redorer l’image de notre métier. Qui peut s’en satisfaire ?  Et avec les conditions actuelles, le blason n’est pas prêt d’être redoré.

​

Quant aux directeurs, quel message positif leur envoyer après la disparition sans compensation des EVS, pour qu’ils ne quittent pas le navire ? Certains ont décidé de redevenir simples adjoints à la rentrée prochaine. Des écoles sont également devenues des écoles mortes, injoignables, sans répondeur ou avec un répondeur qui ne prend pas ou plus de messages depuis le départ de l’EVS. Intolérable pour n’importe quel parent d’élève qui souhaiterait contacter l’école pour une urgence.

​

Et pendant ce temps, cette dégradation généralisée continue de faire la part belle au privé. A la rentrée prochaine, il y aura 120 élèves de plus dans le privé sous contrat. Pour ce qui est du privé hors contrat, notre département compte désormais 759 élèves pour 15 écoles dans le Var.

 

Le SNE-SNALC salue les intentions louables de notre Ministre mais continue de revendiquer et de travailler pour des conditions d’enseignement dignes, pour les professeurs et les élèves.

​

Véronique Mouhot

Elue SNE CDEN83

bottom of page