ACTUALITÉS NATIONALES
2 juillet 2021
Trois syndicats unis pour la direction d'école
Le GT « direction » du 2 juillet avait commencé comme les précédents : document de travail reçu la veille, assorti des excuses du DGRH « qui travaille aussi dans l’urgence », ...
Les Organisations Syndicales devaient se prononcer sur l’opportunité de laisser la main sur les 108h aux équipes (sans les abroger).
L’occasion de rappeler les approches de chacun et de retrouver le clivage entre les OS « allégistes » (celles qui souhaitent alléger les tâches des directeurs) et les « responsabilistes » (celles qui souhaitent que des moyens et du temps soient données aux directeurs pour pouvoir mener à bien leurs missions, dont le SNE).
Le SNE, le SGEN et le SE-UNSA ont décidé de travailler ensemble et en collaboration avec le GDiD et le GTRID depuis octobre 2020 pour faire avancer le dossier de la direction. Nos organisations portent auprès du ministère un projet élaboré en commun pour l'amélioration des conditions de travail (décharges, aide administrative, autonomie, moyens...) et de la rémunération des directeurs.
Encore une fois, le SNE, le SGEN et le SE-UNSA ont parlé d'une même voix lors de ce GT. Nos 3 syndicats ont constaté qu’il pouvait sans doute être intéressant de moduler le volume horaire d'APC de réunion ou de formation (à condition qu'elle soit choisie et non subie) mais que l’essentiel était ailleurs.
La méthode du ministère faisait l’impasse sur l’analyse du travail réel et des besoins en amont des propositions. L’autonomie recherchée ne peut se satisfaire d’un toilettage à la marge.
Agacé par le manque d’ambition du GT, le vice-président du SNE s’est emporté en rappelant les conclusions du rapport TARLET sur le suicide de Christine Renon. Ce n’est pas la complexité de sa tâche qui l’a tuée, c’est le sentiment de solitude et l’abandon d’un système cloisonné qui l’a maintenue éloignée des réflexions sur la carte scolaire, alimentant son angoisse de fermeture….
Surprise !
Pourtant le GT ne s’est pas terminé comme les précédents : sans précaution aucune le DGRH a annoncé que le choix était acté de proposer aux directeurs et directrices déjà déchargés à 100% un véritable statut d’emploi ouvert aux seuls PE… C’est-à-dire un détachement et une grille indiciaire revalorisée ! On reconnait un volet de la loi Rilhac, mais le ministère a précisé : « cette décision sera prise indépendamment du vote de la PPL ».
L’avis du SNE
Ce statut sera optionnel, sans doute intéressant financièrement mais pas forcément recherché par les collègues de toutes les grosses écoles… Bref 1 ou 2% des directions maximum pourraient bouger… Pas de quoi concerner la masse de nos collègues pour le moment.
Pour autant, contrairement au projet EPSF que le SNE a combattu en 2019, plus question de tomber sous la coupe du collège, et ça c’est une avancée. Pour le reste, il faudra exiger que la situation de chaque directeur soit améliorée en termes de décharges, de liberté d’agir et de perspectives.
Cette décision doit être le début d’une vraie valorisation de tous les directeurs et toutes les directrices. Le SNE poussera pour enclencher le processus car une brèche est désormais ouverte.
Pierre Favre
Vice-président du SNE
Élu au Comité Technique Ministériel