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ACTUALITÉS NATIONALES

4 octobre 2022

Halte au bénévolat dans le premier degré

La première lubie du nouveau ministre de l’Education nationale s’appelle «notre école faisons-la ensemble». De quoi s’agit-il ? D’un catalogue de bonnes intentions assaisonné de pensée magique, le tout assorti d’une promesse de 500 millions pour financer les projets qui seront lancés par les enseignants. Du travail supplémentaire à prévoir, donc, et sans contrepartie salariale, bien entendu. 

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Un dispositif inégalitaire entre les degrés
HALTE AU BENEVOLAT.001.png

 

Outre le contenu, le SNE remarque d’emblée, page 9, que second et premier degré sont distingués dans leur traitement. Dans les collèges et lycées, deux jours seront banalisés (donc sans élèves) alors que dans les écoles, ce seront 12h de bénévolat, à effectuer sur les fameuses 108h que les PE dépassent déjà tous. 

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Pour le SNE, il s’agit d’une nouvelle preuve de la déconsidération du premier degré par rapport au second.

 

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Un dispositif sans rapport avec les attentes du terrain

 

Comment est-il possible que notre ministre ignore que des instances de discussions existent déjà dans les écoles ? Les conseils d’écoles sont les lieux institutionnalisés pour les échanges. Les 43 000 directrices et directeurs organisent en ce moment même des élections pour que les parents désignent leurs représentants, prennent part à la vie des écoles. Il faudrait désormais les court-circuiter par des ateliers «ouverts à tous» ? Ce projet met à bas le fonctionnement démocratique qui existe aujourd’hui dans les écoles.

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Ce dispositif semble aussi oublier l’existence des projets d’établissement et de l’OCCE. Quelqu’un ne connaîtrait-il pas bien le fonctionnement du 1er degré ? En plus de tout cela, les progrès attendus par les collègues n’ont rien à voir avec ce genre d’aménagements.

 

Le SNE a présenté beaucoup de propositions au ministère. Ce dernier devrait pouvoir employer les 500 millions dont il dispose à des fins plus utiles.

 

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Un dispositif juste sorti du chapeau

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Le ministre est certainement animé des meilleures intentions. Mais quel est son projet ? Satisfaire les désirs contradictoires d’une société individualiste crispée sur ses «droits à» ? Engager chaque école dans une autopromotion publicitaire pour exister sur un marché de l’éducation ?

 

Pour le SNE, ce dispositif est contraire aux principes qui régissent notre École. L’institution républicaine n’est pas une fédération d’associations cooptées et hors sol. Les collègues ne s’engageront pas dans cette énième usine à gaz. Ils attendent de la considération et un projet clair pour l'École et pour eux. C’est particulièrement vrai pour le premier degré qui apparaît ici encore une fois comme la cinquième roue du carrosse alors qu’il est à la source de tout progrès à venir.

 

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Pour faire l’école ensemble

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Pour l'instant, l’école, le ministre décide de la faire sans les PE et à leur détriment. Il leur demande toujours plus, leur apporte une proposition de travail supplémentaire non rémunérée. De qui se moque-t-il ?

 

Pour faire l’école ensemble, il faut que le ministre écoute les professeurs des écoles et les directeurs, qu’il entende leur malaise, qu’il réponde à leurs attentes salariales et qu’il améliore leurs conditions de travail. 

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Vous pouvez compter sur le SNE pour porter ces revendications, pour  les marteler régulièrement rue de Grenelle et dans toutes les instances auxquelles il participe.

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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