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ACTUALITÉS NATIONALES

21 novembre 2022

Revalorisation et inclusion :
le Sénat confirme les positions du SNE 

Un sénateur vient de signer un rapport sur l’École en lien avec l’examen du budget 2023. L’édile avait souligné l’année dernière le faible niveau de la rémunération des enseignants et notamment des PE. Cette année, il insiste sur le coût de la revalorisation et sur la soutenabilité budgétaire de la politique de l’école inclusive.

 

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Revaloriser intelligemment
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Le sénateur reprend les arguments que le SNE développe depuis l’annonce du traitement à 2 000 euros nets par mois pour les PE débutants dès septembre 2023. 

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A savoir :

Cette mesure va dans le bon sens puisqu’elle augmente en partie l’attractivité de notre métier. Mais elle peut aussi avoir un effet pervers en créant un effet de palier qui lisserait  le niveau de rémunération sur les 20 premières années.

 

Il est donc impératif que le passage à 2 000 euros nets en début de carrière s’accompagne d’une hausse pour tous les autres échelons, de manière à préserver une progressivité de la rémunération avec l’avancement.

 

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Inclure à tout prix n’est pas une solution tenable

 

En dix ans, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire est passé de 126 000 dans le premier degré à 200 000, soit une hausse de 58,7 %. Ce chiffre est souvent annoncé par le gouvernement comme une réussite. 

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Le SNE sait combien cette hausse cache de souffrances de collègues démunis face à des élèves aux situations les plus inextricables, d’élèves sans AESH ou avec un nombre d’heures allouées inférieur à celui préconisé par les MDPH.

 

Pour notre syndicat, une inclusion réussie ne se mesure pas au nombre de bénéficiaires mais à la qualité de la mise en œuvre de celle-ci  : une inclusion réussie est une inclusion réalisée au bénéfice du particulier sans préjudice au collectif.

 

Le sénateur s’inquiète d’un budget «inclusion» qui explose. «La hausse de moyen terme ne peut qu’interroger dans la mesure où, au cours des dix dernières années, les moyens consacrés à la scolarisation de handicap ont crû de plus de 300 % […] Le nombre d’AESH a augmenté de 55 % depuis 2017. Et depuis 2015, on retrouve même cinq fois plus de ces accompagnants dans les écoles françaises.»

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Il peut être rassurant de constater une mobilisation en faveur des élèves porteurs de handicap. Mobiliser toujours plus d’argent dans une solution unique n’est pas une issue.

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Pour le SNE, il faut s’attacher aux réalités du quotidien, aux possibles et aux impossibles. Prétendre que toute inclusion est bonne demeure un mensonge auquel notre syndicat ne souscrit pas. Certaines pathologies, notamment comportementales, sont telles qu’elles ne sont malheureusement pas compatibles avec l’accueil dans une classe «ordinaire». L’aide qu’apportent les AESH est indéniable.
 

Reconnaître qu’une inclusion s’avère impossible serait faire justice aux élèves concernés ainsi qu’aux autres élèves de la classe et aux adultes qui travaillent avec eux.

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Si vous vous retrouvez dans ces propos, votez et faites voter SNE lors des élections professionnelles du 1er au 8 décembre prochain.

 

Notre syndicat pourra ainsi continuer à porter la voix du 1er degré dans toutes les instances auxquelles vous lui permettrez de siéger.

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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