ACTUALITÉS NATIONALES
9 mai 2025
Vers un temps scolaire conventionné ?
Le Président Macron a annoncé son désir de lancer d’ici le mois de juin une troisième convention citoyenne, cette fois-ci sur le thème des temps scolaires et des vacances. Le sujet est de ceux qui sont sans cesse remis sur la table. Il est d’ailleurs à noter qu’il avait déjà été traité sous la présidence de M. Macron, en ce qui concerne le rythme hebdomadaire des écoles, en 2017.
Le rythme hebdomadaire dans les écoles

4 jours ou 4,5 jours ? Telle est la question qui serait à nouveau posée à cette convention. Rappelons que, depuis la loi Peillon de 2013, le rythme hebdomadaire dans les écoles est de 4,5 jours, avec classe le mercredi matin. En 2017, cette loi a été assouplie, pour permettre aux écoles qui le souhaitent de revenir à un rythme de 4 jours de classe. Plus de 90% des écoles ont aujourd’hui adapté ce rythme dérogatoire. Rappelons que ce choix doit résulter d’une demande commune des parents d’élèves, des enseignants de l’école concernée et de la municipalité. Tous sont des acteurs concernés au premier chef par l’intérêt des élèves.
Le SNE demeure un fervent partisan de la semaine de 4 jours. La pause de milieu de semaine est salutaire tant pour les élèves que pour les enseignants. Notre syndicat constate que, face à la question du rythme hebdomadaire, les acteurs ont tous été saisis de la question et se sont prononcés de manière claire. Le système actuel a ses imperfections, mais il permet une adaptation selon les besoins et les moyens des acteurs de terrain. Rallumer un débat sur ce point et le faire gérer par des citoyens tirés au hasard, principe de ces conventions citoyennes, nous semble inutile, voire contre-productif.
Les autres sujets possibles
La durée des vacances, leur rythme, la durée des journées scolaires, l’heure d’entrée en cours, voire l’organisation de la journée sont des sujets qui ont été évoqués comme pouvant faire l’objet des réflexions de cette future convention.
Pour notre syndicat, la légitimité de ce qui sera décidé est sujette à caution de par le mode de constitution de la convention. Autant tout le monde est concerné par la fin de vie, autant ce n’est pas le cas des rythmes scolaires. Il est aussi difficile de penser que les conclusions éventuelles seront suivies d’effets sans modification. Le SNE est sceptique quant à l’utilité de ce qui a été annoncé.
Le SNE rappelle aussi que les urgences de l’Ecole et de l’Education nationale ne sont pas là. Plutôt que d’ouvrir une nouvelle voie au prof bashing, notre syndicat souligne qu’il est urgent de rendre de l’attractivité au métier d’enseignant pour en finir avec des recrutements de collègues avec des moyennes au concours qui flirtent avec le 6/20 dans certaines académies. Les deux problématiques prioritaires sont et demeurent le niveau de rémunération des enseignants, notamment du 1er degré, tout au long de la carrière et les conditions de travail, notamment ce qui découle du manque de moyens déployés pour mettre en place la politique d’inclusion massive qui découle de la loi de 2005.
