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ACTUALITÉS NATIONALES

18 septembre 2025

Un projet global pour
l’amélioration de la direction d’école

épisode 1

Depuis toujours, le sujet de la direction d’école est d’importance pour le SNE. De tout temps, notre syndicat s’est efforcé de défendre ses idées sans se soucier de plaire, en disant ce qui lui semblait juste, tout en s’appuyant sur les remontées du terrain. C’est dans cette ligne de conduite que nous avons développé un projet pour la direction, en tenant compte du nouveau cadre de la loi Rilhac.

 

Notre projet se veut favorable à l’ensemble des directrices et directeurs d’école, ainsi que nous l’avons toujours défendu. Ce projet acte des évolutions dans nos idées mais nous restons fidèles à l’ADN de notre syndicat, afin de faire avancer, dans toutes les dimensions possibles, la cause de la direction d’école.

Direction d'école- évolutions et clarification - épisode 1.001.png

 

Faire évoluer la direction d’école

Le métier de directeur d’école évolue constamment. La loi Rilhac est une des dernières évolutions majeures même si de nombreux collègues se demandent ce qu’elle a apporté concrètement. Il est vrai que l’avancement accéléré de 3 mois par an, l’allègement de la rédaction du PPMS (à venir dans certains départements, ouvertement bafoué dans d’autres) et la suppression des APC ne compensent pas la lourdeur des tâches qui incombent désormais aux directeurs d’école, notamment sous le couvert du pilotage pédagogique dans lequel certains IEN se sont engouffrés de manière inappropriée.

Longtemps, le SNE a milité pour la création d’un "statut non hiérarchique" pour les directeurs d’école. Le SNE revendiquait ce "statut", synonyme de reconnaissance d’une position spécifique, afin que les directeurs soient reconnus dans leurs missions et leurs spécificités. Or, le terme "statut" a un sens très précis en droit public. Un "statut" correspond forcément à un corps. Pour intégrer un corps, il faut nécessairement réussir un concours, et donc abandonner son corps précédent.

Militer pour un statut – stricto sensu – des directeurs d’école revient à militer pour des directeurs qui ne seraient pas forcément issus du corps des enseignants. Instaurer un statut de directeur reviendrait à créer des astreintes spécifiques, certainement à imposer une mobilité géographique, à l’instar des personnels de direction du second degré. Des directeurs recrutés sur concours qui ne seraient plus forcément des enseignants ne pourraient donc plus se voir confier de classe. Il faudrait alors regrouper plusieurs écoles pour créer un poste avec toutes les difficultés matérielles que cela induirait. Quant aux plus petites écoles, à celles trop isolées, elles auraient forcément une situation différente. Le statut de directeur c’est, en droit, la porte ouverte vers des écoles à deux vitesses, ce qui est inenvisageable pour notre syndicat.

 

Le SNE estime que la création d’un corps de directeurs d’école serait en opposition complète avec le fonctionnement du premier degré. Pour autant, le statu quo n’est plus possible. Il faut reconnaître leur autorité, leur spécificité, leur unicité au travers d’une meilleure rémunération, d’une augmentation du temps de décharge, de bonifications pour le mouvement, d’avantages pour la retraite. Pour notre syndicat, il est plus que temps d’en finir avec l’idée d’un directeur d’école «pair parmi les pairs» qui ne correspond en rien à la réalité, ne serait-ce que par les responsabilités endossées.

 

Reconnaître et clarifier l’autorité des directeurs d’école

Le Code de l’Education édicte :

«Art. R. 411-10. - Le directeur d'école veille à la bonne marche de l'école maternelle, élémentaire ou primaire dont il a la charge et au respect de la réglementation qui lui est applicable. Il prend toute disposition utile concernant l'organisation et le bon fonctionnement de l'école pour que celle-ci assure sa fonction de service public. A ce titre, il a autorité sur l'ensemble des personnes présentes dans l'école pendant le temps scolaire. Il réunit et préside le conseil d'école et le conseil des maîtres.»

«Art. R. 411-15. - Le directeur conduit le projet pédagogique d'école. Il s'assure du suivi pédagogique et de la continuité des apprentissages de tous les élèves entre l'école maternelle et l'école élémentaire et entre l'école élémentaire et le collège. Il anime et coordonne l'équipe pédagogique. Il assure l'intégration des membres nouvellement nommés dans l'équipe pédagogique. Il organise la coopération entre l'ensemble des professeurs, les autres personnels éducatifs de l'école et les intervenants extérieurs au sein de l'école. Il veille à la diffusion des instructions et programmes officiels ainsi qu'au bon déroulement des enseignements.»

Sur le papier, la marge de manœuvre donnée aux directeurs est une avancée. Néanmoins, les mentions dans le Code de l'Éducation ne se suffisent pas à elles-mêmes. Une autorité ne se décrète pas. Pour exister, elle a besoin d'être accompagnée de moyens. Pour le SNE, le terme AUTORITÉ ne doit pas faire peur. Nous l’associons au terme AUTONOMIE. C’est parce qu’il y a une personne qui incarne l’autorité, qui endosse les responsabilités, que les établissements gagnent en autonomie. Assumer une direction de manière décomplexée c’est amener le pouvoir de décision au plus proche du terrain, c’est permettre de faciliter la vie des PE au quotidien.

Le SNE propose les pistes suivantes pour reconnaître et clarifier l’autorité des directeurs

SNE 25-09-18 Autorité des directeurs.png

A SUIVRE ...

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