top of page

ACTUALITÉS ACADÉMIE DE GRENOBLE

18 octobre 2018

PE, instituteurs : questions d'aujourd'hui

Malgré de notables avancées obtenues grâce au SNE (retour de la semaine des 4 jours, possibilité du recours au redoublement, recentrage sur les fondamentaux...), notre profession s'interroge encore aujourd'hui sur de nombreux et lourds sujets. Voici le point sur quatre d'entre eux.

​
 

Les recours contre les avis des inspecteurs

​

Les procédures nées avec le PPCR sont neuves. Les premières n'ont pas encore été menées à leur terme. Mal connues, elles font encore peur ou sont parfois jugées inutiles par des collègues un peu fatalistes. Pourtant, nombreux sont ceux qui ont réagi. 

​

Dans notre académie, le SNE a aidé de nombreux collègues à rédiger leurs lettres de recours contre les avis rendus par leurs inspecteurs. Il est probable que ces demandes ne seront pas suivies d'effet et qu'il faudra aller défendre ces dossiers en CAPD en début d'année 2019. 

​

Le résultat du scrutin des prochaines élections professionnelles (du 29 novembre au 6 décembre) sera donc particulièrement important pour nous permettre d'aider ces collègues jusqu'au bout de leurs démarches. Nous comptons évidemment sur vos votes pour nous ouvrir les portes des CAPD. 


 

Les résultats des évaluations CP-CE1

​

Ils font débat alors que ce dispositif est à peine entamé. Rappelons qu'une seconde série d'évaluations est prévue à mi-CP pour jauger des évolutions et permettre alors de procéder à des aménagements dans nos classes. Tirer de grandes conclusions générales dès à présent n'a donc guère de sens. 

​

Si le SNE voit dans ces évaluations un outil qui permet à chaque collègue concerné de repérer les difficultés et les réussites de ses élèves, il sait que les professionnels que nous sommes n'avons pas attendu pour évaluer chacun d'entre eux. L’intérêt est ailleurs: une moyenne nationale donnera un repère que nous n'avons pas. En comparant à cinq mois d'intervalle l’évolution des résultats vous montrerez que votre méthode, que votre pratique est efficace. Et on pourra enfin sortir de l’idéologie et promouvoir les pédagogies en lesquelles nous n'avons jamais cessé de croire.


 

Notre rémunération reste en berne

​

Point sensible s'il en est, notre rémunération ne nous satisfait plus. Pire, elle n'attire plus de nouveaux collègues. Témoignage direct de l'implication en berne d'un pays pour ses enseignants, elle va de paire avec le peu de considération sociale dont notre profession est l'objet. Mme Lochmann, présidente de la Société des agrégés, dresse le même triste constat pour le secondaire qui bénéficie pourtant d'heures supplémentaires.

​

Notre syndicat réclame une revalorisation significative de notre rémunération. Il faudrait 20% pour atteindre la moyenne de l'OCDE. Le PPCR ne s'en approche pas, et de loin. Le SNE avait donc voté contre. Nous travaillons aujourd'hui pour une application intégrale du PPCR, qui est un engagement de l’État, et le retour à une juste considération pécuniaire de notre profession.


 

La réforme des retraites

​

Il est certain qu'en l'état actuel de nos carrières, la perspective de devoir gérer une classe loin au-delà de 60 ans a quoi faire frémir. C'est bien pourquoi le SNE travaille depuis plusieurs années déjà à obtenir l'aménagement des fins de carrières. Notre syndicat propose, entre autres solutions, d'offrir la possibilité d'un tutorat des débutants par les plus chevronnés. 

​

Le chantier est monumental, mais il ne produira d'effets que dans des années. Notre syndicat a donc encore du temps pour travailler et aider à améliorer les hypothèses envisagées aujourd'hui. Rien ne se fera dans l'urgence. Sur ce sujet aussi, vous pouvez compter sur notre engagement à essayer d'obtenir le meilleur pour notre profession. Pour cela, notre présence au CTM (Comité technique Ministériel) est primordiale. 

​

Là encore, vos votes lors des prochaines élections professionnelles (du 29 novembre au 6 décembre) nous permettront de continuer à agir et à vous défendre au plus haut niveau.

​

Philippe Ratinet

Pour en savoir plus :

bottom of page