ACTUALITÉS ACADÉMIE DE LYON
15 novembre 2018
Réagir face à la violence
En dépit des remous de l'actualité, il ne nous est heureusement pas donné à tous de nous retrouver face à face avec une arme, factice ou pas. Toutefois, nombreux sont les collègues victimes de violences verbales. Leur souffrance doit être sérieusement prise en considération.
L'inadmissible est devenu banal
La multiplicité des propos déplacés, voire des insultes, lancés par des parents en colère est telle que nous avons malheureusement appris à ne plus trop nous en formaliser. Il en va tout de même autrement lorsque ces mêmes familles prennent la plume.
Se retrouver face à un courrier infamant, dénigrant notre probité ou nos compétences professionnelles n'est pas une mince affaire. Le choc est démultiplié si l'on apprend que notre inspecteur, voire la DSDEN, en sont les récipiendaires. Pour mémoire, ce genre de lettre s'appelle une diffamation non publique. Il s'agit d'une infraction sanctionnable pénalement.
Une collègue placée dans cette triste position par une famille qui a pourtant quitté son école l'année dernière a saisi le SNE cette semaine pour lui demander conseil. Elle a eu raison.
Ne restez pas seul
Cette première étape est indispensable. Dans un tel cas, il ne faut jamais rester seul. Solliciter son syndicat, ou un syndicat si l'on n'en a pas encore, devrait tomber sous le sens.
Après analyse de la situation de cette collègue, nous lui avons proposé différentes pistes pour qu'elle obtienne la manifestation du soutien et de la considération de la hiérarchie à son égard.
Des procédures sont désormais enclenchées. Nous en espérons un terme rapide qui permette à notre collègue de retrouver sa sérénité et sa confiance.
Philippe Ratinet
Secrétaire académique Lyon