Ah, le titre vous a attiré l'œil. Il vous agace.  Rassurez-vous, il n'est pas de notre fait. Pour tout vous dire, nous partageons votre avis: la phrase, détestable dans son dépouillement et son minimalisme, nous irrite profondément au SNE.

 

Elle provient d'une conseillère pédagogique citée dans un article paru dans Le Monde.

 

Cette conseillère pédagogique qui est censée avoir vécu la classe et ses difficultés, a jugé bon -pour défendre sa théorie- de mettre sur le dos de l'enseignant l'échec des élèves.

 

Nous sommes, vous êtes, tous les jours dans votre classe face à des situations concrètes d'élèves en échec; vous êtes ouverts, preneurs de conseils et de méthodes, et heureusement la grande majorité des CPC vous "donne des billes" et vous rassure. Nous sommes, vous êtes légitimement blessés de lire que si cela ne marche pas en classe, c'est votre faute. Blessure d'autant plus grave qu'elle émane d'une collègue.

 

Blessure qui tourne en colère quand on voit la valeur des salaires et les difficultés qui se surajoutent au fil des années... Car ce jugement est non seulement sévère, mais il suggère en creux un désengagement des personnels enseignants. En effet, si appliquer la méthode relatée dans l'article suffisait- en résumé être simplement patient et bienveillant à l’égard de l’élève - alors il est évident que ce sont les qualités intrinsèques de la personne et son implication qui sont en cause….

 

Le SNE se battra toujours à vos côtés pour vous éviter d'être mis au pilori par une hiérarchie jamais avare de dépréciation à l'égard des enseignants qui, eux, voient la profession se délabrer et les difficultés se surajouter d'année en année. Si vous rencontrez ce genre de problème dans votre circonscription et que votre hiérarchie multiplie les pratiques inquisitoriales, contactez-nous pour vous aider et vous soutenir.

​