« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace » [1]

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Le SNE ne se mêle pas de politique. Comme tous les observateurs, il ne peut que constater la personnalité hors norme du nouveau président, inconnu il y a encore 3 ans, et élu du premier coup à la tête d’un Etat il est vrai en pleine crise de légitimité.

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Emmanuel Macron l’a martelé : il « entend les colères ». Cela tombe bien. Syndicat de terrain et apolitique, le SNE a mené la révolte contre les rythmes scolaires dès 2009 aussi bien sous la droite que sous la gauche. Le nouveau locataire de l’Elysée a promis de revenir sur cette réforme. Dont acte. Mais s’il s’agit de municipaliser l’école de la République en désignant les seuls maires comme décideurs, le SNE saura lui rappeler l’attachement de tous les collègues à leur statut de fonctionnaire d’Etat. La nécessaire concertation avec les équipes pédagogiques est inscrite dans son programme : nous y veillerons.

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La « priorité du primaire » reste d’actualité. Quand on voit ce que cette priorité a donné pendant cinq ans, on peut rester dubitatif. Le ciblage REP et REP+, s’il est légitime, fait quand même bien penser à l’ancienne politique des ZEP, largement en échec. Il faudra aller plus loin et oser changer le logiciel.

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Pour cela, le nouveau président aura besoin de partenaires loyaux et pugnaces pour renverser la table et reconstruire sur des fondamentaux clairs et républicains. Le SNE y est prêt.

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Enseigner, c’est s’engager. C’est notre slogan. Il invite à l’audace. Espérons que le prochain gouvernement osera sortir des ornières pédagogistes pour surmonter les pesanteurs. La CSEN qui rassemble SNALC et SNE a écrit son projet. Ce sera la base à partir de laquelle nous engagerons dès fin juin le dialogue pour redonner du sens à notre mission, la plus belle qui soit.

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[1] Danton 1792

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Pierre Favre

Président national