ACTUALITÉS NATIONALES
11 juin 2017
Redoublement : ni pour, ni contre, bien au contraire
Les récentes déclarations du ministre Jean Michel Blanquer à propos du redoublement ont suscité de nombreuses réactions dans le monde enseignant, lesquelles ont permis d’observer des positions marquées sur ce sujet.
Le SNE, syndicat pragmatique et indépendant, considère que cette remise en cause de l’interdiction du redoublement par le ministre correspond à sa philosophie.
La notion d’interdiction nous gêne en effet pour deux raisons:
-interdire, sur le principe, cela signifie que le redoublement ne sert jamais à rien. Cette conception de l’égalitarisme empêche tout examen de cas particuliers. Au SNE nous sommes convaincus que cette forme d’uniformité, voire de nivellement, n’est pas la solution. Interdire, dans cette situation, est contraire à la prise en compte de la spécificité de chaque élève.
- interdire, dans la pratique, cela revient à renier l’avis des professionnels que nous sommes : de fait, notre capacité de discernement, notre professionnalisme, sont mis en doute. Interdire, cela revient à dire : « nous ne faisons pas confiance aux enseignants sur leur capacité à prendre la bonne décision ».
Au SNE nous considérons que l’interdiction d’un dispositif est contre productive. Il est d’ailleurs piquant de constater que cette interdiction est le fruit d’une pense soixante-huitarde qui affirmait « il est interdit d’interdire ».
Alors, oui, Monsieur le Ministre, vous avez le soutien du SNE sur la question.
Laurent Hoefman,
secrétaire général aux publications