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ACTUALITÉS NATIONALES

9 novembre 2017

2017-2018, quelles évolutions espérer ?

Le 12 octobre, M. Blanquer et Mme Carrère d’Encausse ont lancé la campagne « Ensemble pour un pays de lecteurs », une opération tournée vers la maîtrise des savoirs fondamentaux dont manqueraient 20 % des élèves au sortir de l’école primaire. Un plus pour nos élèves dans une démarche dont le SNE se félicite. Se soucier de leur réussite est une priorité.

Mais qu’en est-il des mesures promises en faveur des acteurs de l’Éducation Nationale, des professeurs et instituteurs sans lesquels les élèves ne progresseraient pas, ces professionnels qui œuvrent sans compter leurs efforts, même une fois franchie une certaine barrière de 108 heures ?

Le protocole PPCR a été mis en place sous le gouvernement précédent. Ses mesures censées enfin revaloriser notre profession après des décennies de disette ont été officiellement mises sous l’éteignoir pour 12 mois par M. Darmanin, Ministre des Comptes Publics. Il nous faut donc commencer par oublier la revalorisation d’indice prévue au 1 er janvier 2018. Avant les autres ?


Ce report épargne 700 à 800 millions au gouvernement pour l’année prochaine. De quoi le rendre définitif ? Pas selon ce qu’affirmait encore M. Darmanin le 16 octobre dernier. Mais quand les actes des uns contrarient déjà les engagements des autres, comment accorder la confiance tant prônée par M. Blanquer ?

Ce dernier avait, en début de mandat, affiché la volonté de mieux rémunérer les enseignants. Cela passe-t- il par le gel du point d’indice, par le retour du jour de carence ou par le maintien de la hausse de la CSG ? Cette dernière devrait être compensée par la suppression de la CES (Contribution Exceptionnelle de Solidarité) et la création d’une prime compensatrice. Paroles, paroles ? Aujourd’hui, nous sommes très, très loin d’une d’amélioration de la rémunération des enseignants.


Le SNE reste mobilisé sur ces points et œuvre auprès du ministère pour que les intérêts des enseignants ne soient ni oubliés, ni bafoués. Notre travail, pour ingrat qu’il soit parfois, porte tout de même des fruits.

Le SNE a en effet obtenu une avancée majeure : la possibilité qui vous est offerte de revenir sur les rythmes scolaires. Elle a déjà permis à 31,8 % des écoles de France de revenir à une semaine de quatre jours. Un mouvement que le gouvernement juge très positif et donc appuie. Si cela n’est pas encore le cas, l’effectivité de cette mesure ne dépend presque plus que de vous.

Dans toutes les communes actuellement en questionnement, dans toutes les écoles où se pose la question des rythmes, il est indispensable de ne pas vous laisser dessaisir de cette problématique. Faites peser votre voix. Les conseils d’école sont en droit de s’exprimer à ce sujet. Vous y êtes majoritaires. Le changement est possible, pour le bien de nos élèves et pour le nôtre aussi. Les deux sont intrinsèquement liés.

N’hésitez pas à contacter votre section locale du SNE à ce sujet. Elle vous procurera tout le soutien et le conseil dont vous pourriez avoir besoin.

 

Philippe Ratinet
Secrétaire académique SNE Lyon/01

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