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ACTUALITÉS NATIONALES

30 mars 2018

27 mars 2018 : date historique

Les Assises de la Maternelle

Fortement impliqué et partie prenante dans la réflexion autour de la refondation de l’école maternelle, le SNE a salué l’annonce de l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans à la rentrée 2019, seul gage d’une reconnaissance tant attendue pour l’école maternelle et ses professeurs.

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En introduction des Assises, Jean-Michel Blanquer a rappelé que la stimulation précoce entre 0 et 5 ans contribue à la réussite scolaire et qu’épanouissement et connaissances ne sont pas antinomiques. Cette volonté de sortir enfin de ces vieux clivages stériles ne peut être que favorablement accueillie par le SNE, qui défend l’école des fondamentaux.

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Boris Cyrulnik, quant à lui, a avancé le constat suivant : une évolution du développement des enfants depuis une génération, que ce soit en taille ou en maturité, ne peut être ignorée. Les foyers ne sont plus les mêmes, alors que le foyer parental est ce qui tutorise le développement de l’enfant. L’école maternelle doit s’adapter à ces nouveaux enfants. C’est la sécurité affective provoquée par l’attachement précoce qui prépare à la parole. Malheureusement, un enfant sur trois grandit dans un environnement insecure. L’école maternelle peut combler ce manque. L’éducation précoce joue un rôle majeur dans le développement et « l’école maternelle n’est plus seulement un problème d’institution, c’est aussi un problème de société ».

 

Le troisième intervenant de cette introduction et pas des moindres fut le Président de la République. Pour Emmanuel Macron, « l’école maternelle n’est pas une option », c’est là que se crée le lien entre l’institution scolaire et les parents. « L’école maternelle n’occupe pas toute la place qu’elle devrait occuper. L’école maternelle est et sera à l’avenir un moment fondateur de notre parcours scolaire ». L’obligation de scolarité à 3 ans contribuera au travail de construction de notre égalité, en exigeant l’assiduité de tous les élèves. La France s’engage dans une troisième voie éducative : l’exigence affective est liée à l’exigence cognitive. L’ambition de l’institution scolaire est de « construire une société et permettre l’épanouissement de l’individu. La République s’est inventée dans et par l’école. Merci à vous pour votre engagement. »

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Pour le SNE, enseigner, c’est s’engager justement et nous avons retrouvé dans le discours de notre Président la plupart des impératifs que nous lui avions présentés lors de notre entretien précédent au Ministère.

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L’école maternelle, singularité française, deviendra enfin aux yeux de tous une école à part entière, gratuite et laïque, une école de la République, bénéficiant des dernières avancées scientifiques. Le SNE vous présentera ces avancées dans un prochain article.

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Elle ne retrouvera néanmoins ses lettres de noblesse que par des moyens à la hauteur des nouvelles exigences : baisse du nombre d’élèves par enseignant, meilleure formation des maîtres, RASED renforcé, inclusion accompagnée et présence d’une ATSEM par classe. Pour le SNE, la refondation de l’école maternelle française ne fait que commencer.

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Retransmission des assises de la maternelle disponible ici.

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