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ACTUALITÉS NATIONALES

20 avril 2018

"Le premier qui dit la vérité*..."

C’est désormais largement acquis : la semaine de quatre jours va s’imposer à la rentrée de 2018 comme la norme pour près de 90% des communes de France. Ce n’est pas nous qui le disons mais l’Association des Maires de France. Les contempteurs des rythmes scolaires façon Peillon sont KO debout. Bordeaux, Marseille, Lyon... et même Lille n’ont pu résister à la lame de fond. Les votes des conseils d’école ont permis de libérer la parole des acteurs de terrain. C’était une de nos revendications principales que Jean-Michel Blanquer a mise en œuvre dès le 27 juin 2017.

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Ces retours du terrain, nous les avions déjà anticipés en 2010, lorsque seuls contre tous nous affirmions que la semaine de quatre jours (recentrée sur les fondamentaux) était parfaitement viable. Que n’a-t-on entendu à l’époque ! Les Organisations Syndicales unanimes signaient en octobre 2010 l’Appel de Bobigny et il est facile de faire la liste de toutes les organisations qui ont retourné leur veste depuis, sous la pression des salles de maitres. La campagne des élections professionnelles amène certaines à se présenter comme les artisans de la victoire… Les PE ne seront pas dupes. À condition qu’ils aient la patience de rechercher l’info.

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Il est à prévoir le même scenario pour le redoublement : le ministre est attaqué par l’ensemble des OS qui siègent au CSE lorsqu’il décide d’autoriser les redoublements qui s’avèrent nécessaires. Cette décision de bon sens, qui restaure un peu l’autorité des maitres, se révèle sur le terrain parfaitement comprise. Gageons qu’en novembre les mêmes OS prétendront qu’elles ont concouru à ce progrès. Dans la foulée, les programmes redeviendront enfin annuels. C’est tout le travail du SNE qui se trouve à nouveau reconnu !

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Nous avons participé avec efficacité aux Assises de la Maternelle en mars, et attendons impatiemment l’ouverture du chantier sur la direction d’école : après la suppression des EVS administratives, les collègues sont en colère. Là encore, loin de revendiquer le retour des contrats aidés dont on connait la précarité, il conviendra de sortir par le haut en repensant le « métier » de directeur et en dotant les écoles de textes clairs propres à restaurer l’autorité des maitres.

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Pierre FAVRE

Président SNE-FGAF

* "… il doit être exécuté…" selon la fameuse chanson de Guy Béart

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