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ACTUALITÉS NATIONALES

3 octobre 2018

Inégalités de moyens : missions impossibles

Un inspecteur des impôts équipe-t-il son bureau en faisant le tour des administrations de son secteur pour tenter d’y récupérer un ordinateur changé pour obsolescence ? Non.

Une bibliothécaire va-telle aux puces pour garnir les rayons de sa médiathèque ? Non.

Un cadre d’une grande entreprise s’improvise-t-il informaticien lorsque le réseau informatique de sa direction défaille ? Non.

Pourtant, combien sommes-nous contraints d’œuvrer ainsi ? Combien sommes-nous à assumer des missions qui ne sont pas les nôtres, tentant d’offrir à nos élèves, non pas un « petit plus », mais tout simplement un contexte d’apprentissage normal qui permette de mettre en œuvre les instructions officielles ? Cela est si fréquent qu’il nous semble que cela fait partie du métier…

Des inégalités flagrantes

 

Or aujourd’hui, il est particulièrement important de garder un regard lucide sur ces pratiques qui, aussi louables soient-elles, contribuent à masquer une réalité : concernant les moyens mis à disposition des équipes enseignantes, les inégalités entre écoles sont importantes.

 

En 2008, un rapport de la Cour des Comptes soulignait cette conséquence de la décentralisation. Il préconisait qu’une évaluation en soit faite et que la rédaction d’un cahier des charges clair, à destination des communes, permette de définir les moyens qu’il est légitime d’avoir pour remplir nos missions. Mais on l’oublia vite…

Aussi, à l’heure où l’idée d’une rémunération « au mérite » revient en force, sachons faire remarquer, chaque fois que nous en avons la possibilité, que sur la ligne de départ pour la course au prix de la meilleure équipe, certains sont en bolide quand d’autres roulent en tracteur.

 

Cette prise en compte de l’hétérogénéité des conditions d’apprentissage offertes à nos élèves est fondamentale et aucun comparatif des performances des écoles ne saurait être crédible sans cela.

Laurence Pellegrini

Déléguée SNE34

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