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ACTUALITÉS NATIONALES

4 octobre 2018

Regards sur l'éducation :

l'éclairage du SNE sur le rapport de l'OCDE

Dans son rapport publié le 11 septembre dernier, l'OCDE fait le point sur le monde de l'éducation. Les constats dressés à cette occasion montrent l'ampleur de ce qui reste encore à accomplir en France.

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Rémunération, temps de travail, taille des classes, les chantiers à mener pour amener les enseignants à la hauteur des prétentions de la France sont encore nombreux. Le SNE travaille déjà sur ces dossiers.

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1. Une rémunération toujours à la traîne

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L'OCDE souligne que ce constat est surtout avéré pour le premier degré qui ne bénéficie ni de primes, ni d'heures supplémentaires. Le calcul, fait en dollars, montre des écarts annuels entre un PE français et la moyenne de l'OCDE qui nous sont défavorables : 2 742 en début de carrière et 5 921 après 15 ans de carrière.

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L'analyse du SNE : Ce n'est évidemment pas avec les faibles avancées du PPCR, PPCR auquel le SNE s'est opposé, que la situation des PE va s'améliorer substantiellement.

 

Le SNE milite pour une revalorisation de 20 % de nos rémunérations. Cela permettrait juste à un PE français de 15 ans d'ancienneté d'être payé comme la moyenne de ses collègues des pays de l'OCDE. Qui a dit insensé ?


 

2. Les enseignants français sont presque des personnels discount

 

Les enseignants du premier degré sont moins bien payés, certes. Mais ils sont pressurés de deux autres manières.

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Tout d'abord, ils travaillent beaucoup plus que leurs collègues à l'étranger. Une année de PE français compte 864 heures de classe contre 793 dans l'OCDE, soit presque un an de temps de travail en plus tous les dix ans.

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Ensuite, nos classes restent plus chargées qu'ailleurs. Elles comptent une moyenne de 23 élèves, contre 21 dans l'OCDE. Pire encore, la taille de nos classes a augmenté depuis 2005, une évolution que tous les pays de l'OCDE ne connaissent pas.

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L'analyse du SNE : Le cumul de ces deux conditions défavorables permet de relativiser les conclusions tirées des tests PISA et autres. Les enseignants français seraient moins bons qu'ailleurs ? M. le ministre, donnez-nous les mêmes conditions d'exercice, comparons ensuite

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Moins payé pour travailler plus et devant plus d'élèves, voilà de quoi démotiver les plus consciencieux d'entre nous. Les candidats sont de moins en moins nombreux au concours de PE, les démissions sont en constante augmentation. Le constat est amer.

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Mais au SNE nous restons mobilisés. Nous continuerons à travailler pour l'amélioration de nos conditions d'exercice et de rémunération. Nous espérons que, dans quelques années, la France ne soit plus seulement l'héritière du Siècle des Lumières mais qu'elle se soit donné les moyens de construire sereinement celles des temps à venir.

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Philippe Ratinet

Secrétaire Académique Lyon

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Pour en savoir plus :

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