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ACTUALITÉS NATIONALES

23 septembre 2019

Le SNE reçu par le ministre

Le jeudi 19 septembre, le SNE était reçu par Jean Michel Blanquer, Ministre de l’Education Nationale : le président, Laurent Hoefman, et le vice-président Pierre Favre, représentaient notre syndicat. Le ministre était quant à lui accompagné de son nouveau conseiller Richard Senghor.

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L’entretien, qui dura une bonne heure, fut cordial et surtout constructif. Nous avons dans un premier temps rappelé au ministre les valeurs du SNE ainsi que sa philosophie. L’occasion de rappeler aussi qu’aucun de ses délégués n’est entièrement déchargé, afin de garder le contact avec le terrain, et que le SNE s’occupe exclusivement du premier degré.

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Nous avons également fait part de notre satisfaction à la suite de certaines mesures prises depuis l’arrivée du ministre rue de Grenelle : retour possible à la semaine de 4 jours, recentrage sur les fondamentaux, priorité au primaire…

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Nous sommes ensuite passés aux choses qui fâchent et à l’analyse de la situation actuelle : lassitude, fatigue, stress, démobilisation parfois, de bon nombre de professeurs des écoles face aux réformes successives et aux difficultés d’exercice. Le fait que l’école doive s’adapter à l’élève alors qu’il y a trente ans, c’était l’inverse, a modifié en profondeur le métier d’enseignant. Beaucoup d’entre eux ne se retrouvent plus dans ce qu’on leur demande, voire se sentent démunis dans une école toujours plus inclusive.

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Le comble, c’est que l’enseignant remplit une mission plus lourde et plus complexe qu’hier, tout en étant devenu socialement et pécuniairement déconsidéré.

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Les salaires sont très insuffisants dans le premier degré, le ministre le reconnait, le chantier sera très vite sur la table des négociations. Nous avons bien sûr mis en lien le problème des rémunérations avec celui des retraites, dont la réforme prévue pourrait réduire les pensions des enseignants de 38% ! Là encore, le ministre a conscience du problème, et se veut rassurant : il souhaite que le niveau de pension des professeurs reste identique avec la réforme. Les négociations à venir devront permettre de trouver une solution à ce problème si l’on ne veut pas que tous les enseignants soient dans la rue !

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Nous avons également évoqué la situation impossible des directeurs d’école, garants et piliers du système, mais qui ne peuvent plus répondre aux nombreuses missions qui sont devenues les leurs en quelques années, faute de temps, de moyens, mais aussi de reconnaissance de leur employeur. Nous avons insisté sur la nécessité d’une évolution rapide, trop de temps ayant déjà été perdu, et rappelé au ministre que tous les directeurs devaient voir leur condition s’améliorer, et pas seulement une partie d’entre eux. L’ambiance de travail des équipes et les résultats des élèves s’en ressentiraient positivement.

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Enfin, nous avons proposé que la carte de l’éducation prioritaire qui va être réexaminée en 2020 soit construite à partir des écoles, et non à partir des collèges : trop d’écoles restent en effet écartées de la labellisation REP ou REP+, alors qu’elles ont un public similaire. Cela engendre des inégalités de traitement, ce qui n’est pas acceptable.

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Le ministre a souhaité que nous puissions nous revoir prochainement, tous les sujets que nous avions pointés n’ayant pu être abordés ce jour (temps de travail des professeurs de écoles avec les 108 heures et les 10 minutes d'accueil, médecine de prévention, aménagement des fins de carrières ...). Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite.

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Nous avons apprécié l’accueil qui nous a été réservé, et eu le sentiment d’avoir été écouté, mais aussi entendu…Le dialogue est donc ouvert et le SNE mobilisé. Plus que des propos conciliants, notre syndicat attend surtout des engagements et des actes forts en faveur de notre profession.

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Qui sait, les prochains mois nous réserveront peut-être quelques bonnes surprises… 

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Laurent Hoefman

Président du SNE

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