Suite à la communication du Ministre au sujet des évaluations CP/CE1, le SNE constate avec satisfaction l'amélioration des résultats des élèves, notamment en CE1 et en éducation prioritaire, puisque cette cohorte a bénéficié d'une année de CP à 12.

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La mesure phare du candidat Macron de diminuer par deux les effectifs de CP et CE1 dans les secteurs les plus difficiles, commencerait donc à produire ses effets.  Les mesures réalisées par la DEPP confirment ce que le SNE avait inscrit dans son programme dès 2016.

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Pour autant, même s’il nous semble opportun d’évaluer les effets d’une réforme, il ne faut pas crier victoire trop rapidement. Nous n'avons qu'une année de recul. La familiarisation des enseignants avec le dispositif a peut-être eu un impact positif sur les résultats. Il faut donc attendre les prochaines années pour vérifier si les progrès relevés sont avérés ou une simple variable statistique.

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Il est important de noter que les écoles hors éducation prioritaire ont, en guise d’aide, juste reçu « des recommandations didactiques, de la formation, et la mobilisation des IEN (sic.) ». Ces instructions ont souvent été vécues comme des injonctions. Et là, sans surprise, les progrès sont bien moindres*… 

 

Loin des effets de manche, pour le SNE, la vraie utilité d’une évaluation systématique et scientifiquement construite est sa fonction de boussole pour l’enseignant. En vérifiant si ses objectifs sont atteints ou pas, chaque enseignant saura ce qu’il convient de changer ou de conforter dans sa pratique. Mieux : en repérant les succès, les pédagogies efficaces sortiront de l’anonymat et seront diffusées naturellement entre pairs.

 

L’administration pourrait même trouver là une source de formation pertinente.

Laurent Hoefman

Président du SNE