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ACTUALITÉS NATIONALES

5 novembre 2020

Revalorisation salariale :

quand les différences inter-degrés demeurent…

Une disparité qui ne se justifie plus

Il existe une importante disparité de rémunération entre les enseignants du premier degré et ceux du second, à l'avantage de ces derniers.

 

Au SNE, nous pensons que celle-ci n’a plus de raison d’être : les professeurs des écoles sont maintenant recrutés au même niveau universitaire que leurs homologues du second degré, ils travaillent beaucoup plus face aux élèves et assurent bien d’autres missions que l’enseignement (accueil, surveillance).

Pour le SNE, les professeurs des écoles devraient donc être mieux considérés, mieux rémunérés qu’aujourd’hui.

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Le SNE défend une évolution indispensable

A l’ordre du jour, de l’agenda social, cette thématique sera traitée sur un plan pluriannuel. Le SNE approuve que la première enveloppe de 400 millions soit employée exclusivement  en faveur de l’augmentation des salaires contrairement à l’origine où elle se divisait aussi sur la formation et le remplacement des professeurs dans le second degré. Néanmoins, notre syndicat regrette la taille de l’enveloppe et le choix de servir uniquement les professeurs en début de carrière dans les écoles, collèges et lycées.

En effet, lors des débats, le SNE, seul syndicat issu uniquement du premier degré, a argumenté pour obtenir un alignement de rémunération des enseignants du premier degré sur ceux du second. D’autres organisations syndicales (OS) sont hostiles à une telle orientation. Elles s’y sont ouvertement opposé lors des négociations.

 

Une différence entre les degrés qui pèse lourd

En s’appuyant sur les données de la DEPP (2017) et le bilan social du ministère (avril 2017) rédigés par Fabienne Rosenwald, le SNE prouve un écart de 159 euros par mois entre les deux corps en début de carrière. Celui-ci s’élève à 429 euros à l’âge de 50 ans. Comme vous l’avez compris, le but n’est pas d’opposer les uns contre les autres, mais de lever l’injustice faite aux enseignants du premier degré. Par conséquent, la comparaison est nécessaire.

Notre syndicat amène d’autres constats comme la valeur du taux horaire alors que le traitement brut est identique :

  • les obligations de service sont différentes à savoir 27h pour le PE contre 18h pour le certifié.

  • il y a pas d'autres constats ?

 

Ajoutons à cela que le professeur du second degré a d’office une heure supplémentaire annuelle (HSA) dans ses obligations de service à effectuer devant élève ce qui correspond à un gain de 1379.42 euros par an.

Le SNE a interpellé aussi le ministère sur la différence du taux de rémunération des heures supplémentaires effectives (HSE). Pour le PE, elle est de 24.16 euros par heure pour l’accompagnement éducatif et les stages de réussites alors que pour le certifié elle est à la hauteur de 39.91 euros.

Sachez aussi que les heures supplémentaires et les indemnités sont exonérées d’impôt sur le revenu. Celles-ci représentent 28% du salaire des certifiés pour à peine 5% chez les professeurs des écoles.

Et ce n’est pas fini…

 

Des missions rémunérées dans le second degré et pas dans le premier

L’administration et certaines OS évoquent un premier pas vers les professeurs du premier degré avec la création de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves en 2014 qui a évolué de 400 euros à 1213.56 en 2016. Pour rappel, les certifiés perçoivent son homologue appelé ISOE part fixe depuis 1989 (loi d’orientation). Mais beaucoup d’entre eux touchent aussi une part variable fluctuant de 1245.84 euros par an à 1425.84 pour assumer les missions de professeur principal. 

Le SNE s’est intéressé de près sur son rôle. Il est vrai que ce professeur doit coordonner, faire le lien entre tous les personnels concernant le suivi des élèves en termes d’acquis. Il intervient particulièrement auprès des familles. Il expose les résultats lors d’un conseil de classe. Il met en place un accompagnement avec l’équipe si besoin. Il est attentif à l’accueil de tous les élèves et favorise la communication et il aide enfin à la préparation des choix d’orientation.

Ce travail spécifique, reconnu et rémunéré en plus pour nos collègues du second degré est le quotidien des professeurs des écoles. Les PE sont en lien direct, perpétuel avec les familles et les élèves à la grille, lors  des conseils de cycle, des équipes éducatives, des équipes de suivi de scolarisation, des rencontres pour exposer le résultat des élèves, dans la rédaction d’un gevasco, d’un PPRE, PAP, PAI  ou dans le cadre de la poursuite de scolarité. En résumé, les PE sont tous des professeurs principaux de leur classe.

C’est pourquoi, le SNE réclame au ministère, qui ne souhaite pas de faire de différence sur la grille salariale au même titre que d’autres OS, la mise en place pour TOUS les PE de cette indemnité et un alignement du taux horaire des heures supplémentaires. Ce serait une juste reconnaissance du travail déjà accompli.

 

 

Aidez-nous à obtenir ce qui devrait nous revenir

Le Grenelle de l’éducation va bientôt ouvrir. Les négociations sur la revalorisation des enseignants sont déjà entamées. Elles vont se poursuivre pour engager la France sur plusieurs années. Le SNE est et sera présent dans toutes les instances qui décideront du futur des rémunérations des enseignants. Nous y défendrons les enseignants du premier degré, ceux que nous sommes les seuls à représenter exclusivement.

 

Aidez-nous à peser dans ces négociations. Soutenez notre action en signant notre pétition :

OUI pour une égalité salariale premier et second degrés.

 

 

Geoffrey Cappliez

Olivier Bultel

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