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ACTUALITÉS NATIONALES

7 décembre 2021

Annonces gouvernementales :
mais de qui se moque-t-on ?

Suite au conseil de défense du 6 décembre 2021, Jean Castex, 1er ministre, a fait des annonces gouvernementales concernant notamment l'école.

Il a dit : « La transmission s'est largement accélérée chez les enfants de moins de 12 ans... Nous allons rehausser au niveau 3 le protocole sanitaire s'appliquant aux écoles primaires. »

Concrètement, les élèves d'élémentaire et les adultes devront porter le masque en intérieur et en extérieur à partir de jeudi 9 décembre. Les sports de contact seront à proscrire. A partir du lundi 13 décembre, les collectivités locales devront faire en sorte de limiter drastiquement le brassage des groupes en restauration scolaire.

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Lors de son allocution, le 1er ministre, a rappelé que « sa priorité était de préserver l'éducation de nos enfants, que la politique de dépistage systématique de tous les élèves lors d'un cas positif dans la classe était maintenue et qu'il recommandait fortement le développement du télétravail. » Télétravail qu'il était prêt à rendre obligatoire si la recommandation ne suffisait pas...

 

Pour le SNE, il y a là des imprécisions, de la mauvaise foi et surtout une ignorance patente de la réalité du terrain.

 

Non monsieur le 1er ministre, tous les élèves ne sont pas actuellement systématiquement testés lorsqu'un cas positif survient dans leur classe car ils ont la possibilité de revenir en classe au bout de 7 jours sans test.

 

Non monsieur le 1er ministre, l'éducation de nos enfants n'est pas préservée avec le protocole en place. En effet les élèves arrivent au compte-goutte dans les classes, au rythme des tests négatifs. Nous constatons un fort taux d'absentéisme.

En plus d'être pédagogiquement incohérent cela entraîne, de fait, un double travail pour les enseignants (présentiel et distanciel). Ceci est aussi inacceptable qu’impossible à mettre en œuvre.

Les directeurs et directrices d'école sont encore plus sollicités que d'habitude avec la nécessité de communication immédiate et incessante avec les familles, la gestion du contact tracing en lien avec les mairies, les cellules covid et les IEN, et la vérification des tests au retour des élèves.

 

Non monsieur le 1er ministre, le cycle des contaminations ne sera pas enrayé avec ce retour des élèves avec un test négatif car ceux-ci peuvent revenir alors que la période d'incubation (7 jours) n'est pas terminée. S’ils déclarent des symptômes dans les jours qui suivent, ceci peut entraîner un cercle vicieux (retour, isolement, retour, …).

 

- Si l'objectif était de casser les chaînes de contamination à l'école et protéger les fêtes de fin d'année, le plus pertinent aurait été alors de mettre les écoles primaires en distanciel à partir du 13 décembre. Il n’aurait ainsi plus été question de double travail. Le télétravail aurait été de mise. N’est-ce pas là le conseil que le gouvernement a donné aux employeurs ?

 

- Si l'objectif était à la fois de limiter les chaînes de contamination et de préserver au maximum le présentiel dans les écoles, il aurait alors fallu revenir à la règle de la fermeture de classe dès le premier cas covid avec retour des cas contacts à risques à J+7 subordonné à la production d’un test négatif.

Pour le SNE, les annonces ministérielles du 6 décembre ne sont que de la poudre aux yeux.

 

A part gêner les élèves avec le masque dans la cour de récréation, ces nouvelles restrictions ne serviront à rien.

Partant de ce constat, le SNE invite les directeurs et directrices d’école à respecter à la lettre le protocole orange et donc à ne plus brasser les groupes classes d’autant que si brassage il devait y avoir, celui-ci est supposé respecter impérativement la distanciation sociale.

 

En conséquence, notre syndicat enjoint les équipes à ne plus accueillir les élèves en cas d’absence d’un enseignant non remplacé.

Le SNE a également demandé au ministre, a minima (voir le courrier en bas de cette page) :

  • la consigne officielle de ne plus accepter les élèves dont les classes sont temporairement sans enseignant, comme c’était le cas dans la FAQ au printemps dernier. Un justificatif serait donné le cas échéant aux parents qui travaillent.

  • la fermeture de la classe si un élève est positif ;

  • la subordination du retour des CCR à J+7 à la production d’un test négatif ;

  • la fermeture de la classe si l'enseignant de maternelle est positif ;

  • que les enseignants de maternelle soient considérés "cas contacts à risque" si il y a un élève positif dans la classe.

 

Quand le gouvernement comprendra-t-il que l'école et les élèves ne sont pas des variables de communication politique ? Il en va de la santé autant physique que psychique des enseignants et des élèves. L'enjeu est de taille.

 

Matthieu Verdier

Secrétaire général

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