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ACTUALITÉS NATIONALES

1er juillet 2022

Bien-être et salaire des enseignants

William Arthur Ward a dit: «Un professeur médiocre parle, un bon enseignant explique. Un excellent enseignant démontre. Un très grand enseignant inspire.»

 

Là est la lourde tâche de l’enseignant d’hier et d’aujourd’hui : inspirer les générations en devenir, former la France de demain. A ce sujet, Confucius a pointé du doigt le rôle essentiel de guide qui incombe à l’enseignant : «Les enseignants ouvrent la porte… vous entrez par vous-même.» 

 

Oui mais voilà, pour être un bon enseignant, et plus encore, il faut se sentir bien et considéré dans son travail.

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Ce thème du bien-être enseignant effleuré lors du Grenelle a très vite évolué en bien-être des élèves et des familles ce qui montre bien où se situent les priorités de notre ministère.

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Une étude de la DEPP (Direction de l’Evaluation de la Perspective et de la Performance) de juin 2021 (Série synthèses document de travail n°2021.S01) chiffre d’ailleurs ce baromètre du bien-être selon différents items.

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Quelques pourcentages très significatifs

 

Sans surprise, il en ressort que les enseignants du premier degré :

- aiment travailler dans leur établissement (91%)

- se sentent respectés par leurs élèves et leurs parents (respectivement 90 % et 85%)

- estiment que les parents sont bien accueillis au sein de l’école (95%)

 

mais aussi que :

- leur opinion n’est pas valorisée par les politiques (93%)
- ils ne peuvent pas influencer les politiques éducatives alors qu’ils sont en première ligne (95%)
- leur métier n’est pas valorisé par la société et les médias (96%)
- il peut y avoir des épisodes de violence au sein de l’établissement (59%)
- la quantité de travail est excessive (67%)
- ils manquent de temps pour tout faire (63%)
- les moyens ne sont pas suffisants (55%) de même que la formation (50%)
- ils pensent qu'ils ne pourront pas exercer leur métier jusqu’à la retraite (62%). Ce pourcentage doit faire réfléchir nos gouvernants.

- leurs horaires de travail ne leur permettent pas de faire face à un imprévu personnel (64%) et qu’il leur est impossible de s’arranger avec un collègue pour les horaires (90%)

- ils ont un épuisement professionnel d’environ 13 sur une échelle de 0 à 30

- ils s'estiment mal payés (55%)

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Ce dernier pourcentage a probablement augmenté depuis car l’inflation cumulée depuis 2011 est de 16,9 % contre 1,2 % de dégel du point d’indice depuis 2010. L’annonce de l’augmentation du point d’indice de 3,5% pour juillet 2022 peut laisser pantois. Le gouvernement vend cette augmentation comme historique… Historiquement faible par rapport à l’inflation effectivement.

 

Le fonctionnaire ne doit pas être la variable d’ajustement du budget de l’État, le professeur du premier degré est un professeur avec les mêmes compétences qu’un professeur du secondaire et donc qui a droit au même salaire.

 

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Réaffirmer l'autorité du professeur pour relancer les vocations

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On constate actuellement l’ampleur de la crise de vocation de l’enseignement avec un manque criant de candidats pour être professeurs (62 enseignants manquants pour la rentrée 2022 à Paris, 660 dans l’Académie de Créteil, 1006 dans celle de Versailles…).

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Le métier ne fait plus rêver, on organise des jobs dating comme à Toulouse, Créteil ou Marseille. Peut-être serait-il l’heure de remettre tout à plat pour refaire de ce métier le plus beau métier du monde.

 

Il faut réaffirmer l’autorité du professeur : c’est un professionnel et à ce titre, ses propositions concernant les élèves ne doivent pas être remises en question ; sa légitimité n’est pas à démontrer.

 

Le partenariat enseignant-élève-parent est le tryptique sur lequel reposent les apprentissages des élèves ; il doit être le plus sain possible afin de favoriser l’acquisition de compétences solides pour une meilleure scolarité. Chacun doit occuper sa place et uniquement sa place sans remettre en doute le professionnel qu’est l’enseignant.

 

Le respect moral, intellectuel et financier ont leur importance dans la balance du bien-être. Le ministère ne pourra pas indéfiniment se défausser en faisant de belles promesses.

 

Pour le SNE, il est inadmissible que les enseignants soient bafoués et dénigrés par la société. Ils doivent être respectés comme les professionnels qu’ils sont, rémunérés au même titre que les autres cadres A de la fonction publique.

 

Monsieur le Ministre, ayez confiance en vos personnels que vous estimez formés, donnez-leur les moyens et les conditions d'exercice nécessaires pour mener à bien leur mission.

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