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ACTUALITÉS NATIONALES

19 octobre 2022

Pour que le premier degré existe

Le SNE a été reçu lundi 17 octobre à Matignon par François Weil, conseiller Education auprès de Mme le Premier Ministre.

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Nous avons entamé nos discussions par un constat amer mais lucide : notre Ecole va mal. Les évolutions sociétales l’ont fragilisée, de même que les choix politiques opérés depuis une trentaine d’années. La liste des maux à traiter est désormais bien connue : salaires indignes de notre niveau de qualification, écart de rémunération injustifié entre le premier et le second degré, accès indigent aux dispositifs RH, aux carrières alternatives ou aux passerelles, manque d’aménagements de fins de carrière, inclusion à tout prix… Les chantiers à mener sont d’ampleur.

le 1er degré existe -une réalité qui n'est pas la notre.001.png.001.png

 

Nous avons transmis à M. Weil « Quelle école pour réussir ? », notre livre-programme pour les 4 années à venir. Outre les échanges sur les grandes problématiques liées à l’école primaire, le SNE a évidemment insisté sur la situation des enseignants du premier degré et sur les premières nécessités auxquelles il est devenu urgent de répondre pour notre profession.

 

 

Une existence dans le verbe

 

Notre délégation a tout d’abord souligné que la méconnaissance du premier degré de la part de notre institution est patente et qu’elle heurte les professionnels qui y travaillent. La dernière lettre de M. Macron aux enseignants en est le dernier témoin en date. Lorsque politiques et décideurs parlent des enseignants, c’est seulement à ceux du second degré qu’ils s’adressent. Et lorsque la priorité au primaire est proclamée, ce sont uniquement les élèves qu’il s’agit de défendre.

 

Le SNE a donc demandé qu’une attention particulière soit apportée aux déclarations institutionnelles. Notre syndicat a souligné que les enseignants du premier degré représentent 43,5 % des personnels et qu’ils méritent eux aussi l’attention de leur employeur.

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Les propos du ministre ce week-end suggérant que les enseignants devraient surveiller les élèves pendant le temps de cantine renforcent d’autant plus ce sentiment.

 

 

Une existence dans le geste

 

Le SNE a ensuite évoqué le sujet sensible de la revalorisation. Nous avons rappelé que la DEPP, le Grenelle, l’OCDE ont tous rapporté que les enseignants du premier degré en France doivent être particulièrement revalorisés puisqu’ils sont les moins bien lotis du corps enseignant.

 

A ce titre, le SNE a d’abord réclamé, outre les 10 % de hausse automatique promis par M. Macron, que tous les enseignants du premier degré bénéficient aussi des 10 % supplémentaires liés au pacte cher à notre président.

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Le SNE a défendu cette revendication en s’appuyant sur le fait que les enseignants du premier degré remplissent déjà les principales conditions évoquées par le président de la République : suivi individualisé des élèves, remplacement ponctuel des collègues absents.

 

Notre syndicat a ensuite évoqué le douloureux écart de rémunération qui subsiste entre un professeur certifié et un professeur des écoles. A niveau de recrutement universitaire équivalent, pour plus d’heures face élèves dans le premier degré, cette différence de traitement n’est plus supportable.

 

Le SNE a donc réitéré sa demande de création d’un régime indemnitaire spécifique au premier degré, à l’instar de ce qui existe dans le second. Nous avons proposé un doublement de l’ISAE (pour l’amener au niveau du 2nd degré) et la création d’une prime de vie scolaire pour couvrir toutes les actions que font au quotidien les enseignants du premier degré, y compris les 10 minutes d’accueil.

 

Il est évident pour tout le monde, sauf pour notre ministre visiblement, que ce n’est pas dans des surveillances de cantine que se trouve la solution. Le SNE aura l’occasion de le signifier au ministère. Nous y sommes attendus jeudi 20 octobre.

 

Il est grand temps que le 1er degré soit traité sérieusement. Vous pouvez compter sur le SNE pour porter cette revendication aussi longtemps qu’il le faudra pour obtenir satisfaction.

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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