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ACTUALITÉS NATIONALES

20 décembre 2023

AESH, c’est quand Noël ?

La période des fêtes approche, mais pour certains personnels, que leur rémunération cantonne à la survie, cette période est une source d'angoisse ou de frustration. Les AESH sont trop souvent dans une situation de précarité qui les pénalise, surtout s'ils vivent seuls et plus encore avec des enfants. Les témoignages, pour ne pas dire les appels à l’aide, que le SNE reçoit sont édifiants. Il y a urgence à soutenir ces personnels sans lesquels l’Education nationale, telle qu’elle est conçue aujourd’hui, ne fonctionnerait pas.

 

 

Une rémunération de survie
Noël - aesh travailleurs pauvres.001.png

 

C’est ce que touchent aujourd’hui les AESH. La plupart des AESH qui vivent seuls ne peuvent pas se passer d’une rémunération complémentaire. Allocations, travail supplémentaire, tout est bon pour joindre les deux bouts. Et parfois cela ne suffit pas.

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Ainsi, une AESH nous a contacté pour nous expliquer que, dans l’impossibilité qui est la sienne de travailler en plus, elle n’a d’autre choix que de  ne chauffer que la chambre de ses trois enfants et de se résoudre à laisser la société célébrer Noël sans sa famille. «Les charges qui s'abattent sur moi ne me permettent pas de vivre avec un salaire d'aesh et qui plus est un retard de SFT conséquent. S'il n'y avait pas les restos du cœur je ne pourrais même pas me permettre un repas par jour.»

 

 

Une prime qui ruine

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Une autre a perçu la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, mais comme celle-ci est comptée comme élément de rémunération, les autres aides qu’elle percevait sont diminuées. «Comment une prime tant annoncée à pu se transformer en un tel cadeau empoisonné ?

Je suis désespérée de ne savoir comment je vais m'en sortir les prochains mois ,c'est la raison pour laquelle je fais appel à vous. 

Nous sommes des centaines voire plus dans ce cas. 

Y-a-t-il quelque chose à faire ou simplement se rendre à l'évidence que nous allons être dans la précarité, un peu plus, un certain temps ? 

Une maman avant tout, fatiguée de devoir compter chaque centime, mais également une AESH passionnée, bienveillante et investie pour son métier, mais jusqu'à quand ?

En espérant être lue et reconnue.»

 

 

Changer une situation insoutenable

 

Comment accepter que ces personnels, piliers de l’école inclusive, soient à ce point dans la difficulté ? Comment comprendre que les AESH, dévoués à l’aide des élèves particulièrement fragiles, soient à ce point oubliés ?

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C’est parce que les AESH, ces membres si importants de nos équipes, vivent des situations telles que celles-ci que le SNE est mobilisé pour l’amélioration de leur rémunération, de leur devenir professionnel  ainsi que de leurs conditions de travail.

 

Notre syndicat a une nouvelle fois interpellé le ministre cette semaine pour lui rappeler la réalité de la détresse qui frappe les plus fragiles des personnels qui travaillent auprès des enfants dans les écoles. Il y a urgence à changer cet état de fait. Noël, c’est pour bientôt. Il est trop tard pour 2023, mais nous ferons tout ce qui est notre pouvoir pour que cette fête puisse être dignement célébrée tant par les AESH que par les enseignants du 1er degré dans les années à venir.

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SNE AESH les travailleurs pauvres de l'EN.png

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