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ACTUALITÉS NATIONALES

23 mai 2024

Le choc de répulsivité

Le choc d’attractivité promis par nos derniers ministres de l’Éducation nationale devait amener plus de candidats vers la fonction de professeur des écoles. La réforme de la formation initiale, dont les détails ne sont pas encore connus à moins de 4 mois de sa mise en œuvre, était supposée être un atout majeur dans ce choc. Résultat : 948 inscrits en moins cette année au CRPE externe. Bravo. Les faits tendent donc aujourd’hui à démontrer que le renouveau de l’attractivité passerait plutôt par l’amélioration concomitante de la rémunération et des conditions de travail. Des revendications portées par le SNE.

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CRPE 2024 en berne, sus aux contractuels

 

Les résultats de l'admissibilité au CRPE sont tombés. Ils augurent des temps encore plus difficiles que ceux vécus les deux dernières années. En effet, trois académies (Créteil, la Guyane et Versailles) n’ont pas assez de candidats admissibles pour couvrir les besoins en professeurs des écoles pour la rentrée de septembre. Sur l’académie de Paris, le ratio admissibles / postes disponibles continue à baisser et frise maintenant le déficit.

Globalement, on peut espérer que les autres académies trouveront assez de lauréats pour couvrir leurs besoins estimés. Encore faudra-t-il que suffisamment d’admissibles deviennent admis…

 

La situation se dégrade donc encore un peu plus pour l’École Publique. La fonction d’enseignant du premier degré est toujours plus repoussante. Faute de lauréats en nombre suffisant au CRPE, la ministre de l’Éducation nationale a déclaré vouloir recourir aux contractuels pour que chaque élève ait un enseignant à la rentrée. Une solution qui a des allures de cataplasme sur une jambe de bois.

 

Pour le SNE, faire croire que des contractuels embauchés en nombre et formés à la va-vite sont l’équivalent de fonctionnaires qui ont reçu une formation longue de plusieurs années est un discours mensonger qui revient à dégrader l’image de la fonction d’enseignant et de ses responsabilités. Cela ne peut donc que nuire à l’attractivité de la profession de professeur des écoles.

 

Les contractuels sont des personnels que l’administration peut gérer avec une souplesse qu’elle ne connaît pas pour les enseignants titulaires. De plus, les contractuels lui coûtent moins cher que les titulaires. A l’heure des économies budgétaires, ils représentent peut-être même une opportunité intéressante pour l’administration. Mais sur le long terme et pour les chances de réussite conférées aux élèves, le calcul n’est certainement pas si bon que cela.

 

Pour notre syndicat, le retour de l’attractivité de la profession d’enseignant dans le premier degré passe par deux biais incontournables. Le premier est l’amélioration de la rémunération sur l’intégralité de la carrière des professeurs des écoles, qui doit commencer par l’alignement du niveau de la rémunération indemnitaire sur celui des professeurs certifiés. Le second est l’amélioration des conditions de travail, notamment par un changement de paradigme sur l’inclusion, qui nécessite des moyens mais doit aussi avoir des limites. C’est une position que nous portons et continuerons de mettre en avant, jusqu’à ce qu’elle soit enfin entendue.

 

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