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ACTUALITÉS NATIONALES

30 septembre 2024

Le 5 octobre, c’est la journée mondiale des enseignants

La situation

 

Cette journée, valorisée par l’UNESCO et organisée conjointement par l’UNICEF, l’Organisation internationale du Travail et l’Internationale de l’éducation, est l'occasion de faire valoir le travail des professeurs à travers le monde. Elle permet de célébrer la façon dont les enseignants transforment l'éducation, de réfléchir au soutien dont ils ont besoin pour déployer pleinement leur talent et leur vocation, mais aussi de reconsidérer la perspective d’avenir de la profession au niveau mondial.

 

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Des valeurs internationales en phase avec les valeurs que défend le SNE

 

L’UNESCO, souligne avec insistance qu’il est fondamental de mettre les élèves au cœur des apprentissages. Cela ne pourra se faire qu’avec du personnel heureux d’enseigner, qui se sente reconnu par sa hiérarchie, ses pairs, la population et les élèves et qui de plus, soit suffisamment rémunéré pour bénéficier d’ un confort de vie agréable et non stressant.

 

Au SNE, nous pensons qu’il est fondamental que la hiérarchie prenne en compte la souffrance des professeurs, les conditions de travail et mette en place l’environnement nécessaire à leur bien-être. Redonner sa place à l’enseignant, et notamment à celui du 1 er degré, c’est aussi recréer de meilleures conditions de réussite pour les élèves.

 

L’UNESCO martèle, tout comme le SNE, que les enseignants sont la base du changement du monde de demain. Il faudrait que l’État français, plutôt que de proposer des programmes qui changent sans cesse, s’inspire des pratiques enseignantes, et surtout qu’il fasse confiance à leur expertise pédagogique.

 

Des pratiques venues d'ailleurs

 

Au SNE, certains de vos représentants du personnel ont voyagé cet été et ont ramené dans leurs valises quelques pratiques asiatiques qui rendent hommage aux enseignants.

 

  • En Thaïlande : «Wan Wai Kru», La journée de respect du professeur.

 

Une journée vécue, par Amélie.A, professeur stagiaire française, qui revient de 3 mois en Thaïlande en tant que FTA, French Teatcher Assistant, dans le cadre du programme de partenariat entre l’ambassade de France en Thaïlande et le ministère de l’Éducation thaïlandais.

 

Le 13 juin, une journée très spéciale : la journée du respect du professeur

 

Les jours qui précèdent ce temps fort, les élèves quittent chaque cours 10 minutes plus tôt afin de préparer des cadeaux aux professeurs, avec les végétaux mis à leur disposition, dans leur établissement scolaire.

 

Le jour J, une grande cérémonie est réalisée en l’honneur des enseignants, dans un décor où l’établissement scolaire est magnifié. Les chants, les mantras et les discours s’enchaînent dans la joie et la bonne humeur. Des diplômes improbables sont offerts à certains professeurs : le professeur le plus drôle, le professeur le plus discret, le plus populaire… ce sont les élèves qui votent pour attribuer ces titres positifs. Puis, chaque classe offre à son professeur un présent confectionné en groupe et quelquefois des petits cadeaux plus personnels et parfois même très coûteux.

 

Il existe aussi une autre journée nationale, le 16 janvier le Waï Khru, la fête des professeurs.

 

C’est un évènement pédagogique majeur qui rythme l’année scolaire de tous les thaïlandais.

Une cérémonie en l’honneur des professeurs au cours de laquelle le chant du Wai Khru est entonné par tous les élèves. Cette chanson fait l’éloge du métier d’enseignant et rappelle à l’élève «l’humilité qu’il se doit d’avoir envers son professeur.» Des dons, avec des offrandes telles que fleurs, bâtons d’encens, sont offerts par les élèves à tous les enseignants. C’est l’aspect symbolique de l’objet qui est important, ainsi le riz sauté est considéré comme symbole de la discipline, les fleurs d’aubergines qui s’inclinent en raison du poids du futur légume à venir sont le symbole du respect et de l’humilité, la fleur d’ixora représente la vivacité d’esprit…

 

Le Wai Khru permet de rassembler enseignants et élèves autour de valeurs communes. Il rappelle la dépendance de l’un envers l’autre. On assiste à un rappel de la place de chacun, de son rôle, de son utilité pour le groupe entier et plus largement pour la société.

 

Un principe demeure : celui d’honorer le pédagogue, celui qui transmet le savoir en dehors de la cellule familiale.

 

Cette reconnaissance sociale institutionnalisée manque cruellement en France.

 

  • Au Vietnam, le 20 novembre, une journée fériée pour célébrer la fête des professeurs.

 

Il s’agit d’une tradition bien à part, pour célébrer les enseignants.

 

Chaque année, dans les écoles, les collèges, les lycées et les universités, les enseignants sont célébrés en grande pompe : c’est «leur» journée.

Au Vietnam, pays de tradition confucéenne, celui qui détient et transmet le savoir jouit d’une considération particulière. Une manière de penser dont le pays des Lumières aurait tout à gagner s’il s’en inspirait.

Lorsqu’arrive le jour J, les établissements scolaires organisent tous une grande cérémonie au cours de laquelle les enseignants sont mis à l’honneur, à grands renforts de discours, de bouquets de fleurs, de chansonnettes et de saynètes, qui ont parfois nécessité des heures de répétition. Dans les écoles primaires, chaque classe aura préparé au préalable une sorte de grand tableau, avec des poèmes copiés et décorés avec le plus grand soin par les enfants. Poèmes qui sont bien sûr dédiés à leurs chers enseignants.

Il est aussi de tradition, le 20 novembre, d’offrir des cadeaux aux professeurs. Bien souvent, les parents d’une classe donnée cotisent et viennent en délégation pour remettre en main propre un présent, assorti de l’inévitable bouquet de fleurs et de la salve d’applaudissements de rigueur.

Mais attention, cela n’empêche pas les initiatives personnelles… Il n’est pas rare qu’un élève fasse, en son nom propre ou en celui de sa famille, un cadeau (les marchands de produits de beauté ou de cravates sont alors eux-aussi à la fête!).

Autre tradition du 20 novembre : les visites à ses anciens établissements scolaires et ses anciens professeurs. Là aussi un moment de retrouvailles émouvant, mêlé de gratitude. L’occasion, pour les jeunes qui avancent dans leur parcours scolaire ou universitaire, de faire acte de reconnaissance envers celles et ceux qui ont accompagné leurs premiers pas, et qui se retrouvent ainsi associés à leur réussite.

Au Vietnam le respect dû aux enseignants y est une tradition plurimillénaire, dont on trouve trace dans de nombreux dictons populaires…

 «Qu’il t’ait appris un mot ou même un demi-mot, c’est ton maître»

 «Sans ton maître, tu n’aurais rien pu faire» 

Témoignage de Lê Thį Xí, maman de trois enfants de 3, 7 et 9 ans, manager de la Maison Fleur, à Hoï An au Vietnam. Quelle ne fût pas sa surprise de découvrir, lors d’une discussion avec notre représentante du personnel, qu’en France cette journée où l’enseignant est célébré n’existe pas ! «Ici, au Vietnam, tous les élèves offrent aux professeurs des fleurs et des cadeaux accompagnés bien souvent d’enveloppes avec de l’argent. Pour nous, la journée des professeurs est vraiment très importante. C’est un jour spécial pour le peuple vietnamien. Il évoque tout ce que les professeurs sacrifient pour que nos jeunes aient un bel avenir.»

Au SNE, nous pensons que les enseignants sont le moteur qui permettra, sur tous les plans, de sortir des crises et de faire avancer le monde. Ils ont devant eux les futurs professeurs, chercheurs, scientifiques politiques, boulangers, chefs d'entreprise… qui seront les acteurs du monde de demain. Prendre soin des enseignants, c’est aussi prendre soin de l’avenir qu’ils façonnent au travers de leurs élèves. Notre société française doit à nouveau reconnaître à l’enseignant sa valeur. Les enseignants doivent être conscients qu’ils sont importants et perçus comme tels.

Il est indispensable de changer la manière dont notre société considère les enseignants et de les soutenir.

 

«L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde» N. Mandela

 

L’éducation est un réel facteur de changement. Elle améliore la santé et les moyens de subsistance, contribue à une stabilité sociale et stimule la croissance économique à long terme. On ne mène pas une politique d’austérité dans l’éducation.

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