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ACTUALITÉS NATIONALES

28 novembre 2024

Pensez au premier degré

Le SNE a pu rencontrer, ce lundi 25 novembre, M. Samuel Vitel, le conseiller social de Mme la ministre. L’échange s’est déroulé sans formalisme, à bâtons rompus. Ce fut pour le SNE, l’occasion de rappeler le premier degré aux bons souvenirs du ministère et de lui proposer de collaborer sur un certain nombre de chantiers. Une offre à laquelle l’administration a semblé porter une oreille attentive.

 

 

Un premier degré qui demande une reconnaissance
pour que le 1er degré reste dans la lumière - V2.001.png

 

Le SNE a commencé par souligner le cruel manque de reconnaissance de l’existence du premier degré. Notre syndicat a rappelé que, lorsque politiques, administration, décideurs parlent d’école, ils oublient tous l’école primaire au profit des collèges et lycées. Le pacte et la modification d’accès à la classe exceptionnelle en sont les deux derniers criants exemples en date.

Notre syndicat en a profité pour rappeler l’écart de rémunération qui existe entre certifiés et professeurs des écoles et demandé sa résorption. Nous avons pour cela martelé la nécessité de prendre en compte le travail effectué et non rémunéré par les PE, en commençant par les temps d’accueil, de sortie et de surveillance de cour et de tenir compte du fait que tous les PE sont bien souvent aussi professeurs principaux.

 

Le conseiller de Mme la ministre a convenu qu’il existe là une problématique qui interpelle l’administration. Depuis les dédoublements de classe et les plans français et mathématiques, le regard s’est moins porté sur le premier degré. Selon lui, l’administration entend se saisir de la question de la revalorisation pour se pencher sur le milieu de carrière des enseignants. Il a convenu que cela ne répondait pas au problème que nous avions soulevé.

Puisque notre revendication est légitime, pourquoi ne pas lui faire droit ? Une question à ce jour sans réponse. Nous reconnaissons néanmoins que si des avancées significatives viennent à être opérées pour améliorer la rémunération des collègues en milieu de carrière, cela constituera tout de même un bon point.

 

 

Des mesures pour améliorer le quotidien

 

Le SNE a ensuite mis en lumière la problématique de l’école inclusive et des tourments que ses dérives actuelles provoquent tant chez les élèves que chez les enseignants et AESH qui les encadrent. Nous avons pointé du doigt le manque de places dans les structures spécialisées et mis en garde contre la médicalisation de l’école.

 

M. le conseiller a reconnu qu’il s’agit de la problématique numéro un en ce moment. Plus encore, il a admis que le manque de places dans les structures spécialisées et de personnel encadrant pour les élèves à besoins éducatifs particuliers entraînent des conséquences néfastes à tous les niveaux de l’Éducation nationale. C’est un discours de lucidité que nous saluons. Il faut maintenant que le ministère en tire des leçons pour soulager le personnel et les élèves.

 

Le SNE a ensuite évoqué des revendications sur lesquelles notre syndicat travaille actuellement, des mesures RH simples et concrètes pour améliorer le quotidien des PE, des AESH et des directeurs d’écoles. Une information qui a éveillé toute l’attention de notre interlocuteur. Nous en avons profité pour lui proposer d’associer le ministère à nos travaux.

 

Des rendez-vous furent pris pour de nouveaux échanges sur la situation du premier degré. Notre syndicat espère qu’ainsi la lumière restera braquée sur le premier degré dans les esprits de la rue de Grenelle et que nos revendications et préconisations contribueront à améliorer la situation des enseignants, des directeurs d’école et des AESH.

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