Pour ce faire, on nous propose une organisation simplifiée :

 

- un délai raccourci pour l’envoi des dossiers (4 semaines pour un séjour dans le territoire national et 6 semaines pour se rendre à l’étranger).

- un simple «contrôle d’honorabilité» des accompagnateurs par interrogation du fichier judiciaire national de la part des services de la DSDEN.

 

En outre, l’accord de la DSDEN n’est plus obligatoire : «Dans le premier degré (…), les voyages scolaires sont autorisés par l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription après accord du directeur d’école et INFORMATION au directeur des services de l’Education nationale qui, en cas de séjour hors du département, en avertit son homologue du département d’accueil dans les meilleurs délais».

 

Le SNE vous recommande donc d’être extrêmement rigoureux dans la rédaction de vos dossiers en respectant scrupuleusement les modalités qu'ils contiennent, afin de ne pas être ennuyé en cas d’accident. Changer d’accompagnateur ou en rajouter un au débotté sont des pratiques à bannir à tout prix.

 

 

La nécessaire reconnaissance financière de l’engagement des enseignants et des AESH

 

Il est indéniable que les voyages scolaires, sur décision libre de l’enseignant, sont un bienfait pour les élèves. Pour autant, ils sont une source de travail supplémentaire. En effet :

- QUID du temps passé à réaliser le dossier ?

- QUID du temps passé à faire des actions pour limiter les coûts ?

- QUID du temps passé à gérer l’organisation du voyage (organisation de réunions avec les parents, hébergement, transport, gestion des PAI, financement, réponses aux multiples sollicitations…) ?

- QUID du temps travaillé durant le voyage en dehors des horaires scolaires ?

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Certaines académies proposent des IPE (indemnités péri-éducatives) aux professionnels qui encadrent ces voyages, mais dans un cadre limité et avec des budgets restreints qui ne couvrent aucunement le temps réel investi par les collègues.

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Pour le SNE c’est insuffisant : tout travail mérite salaire. Les enseignants et les AESH devraient être rémunérés en heures supplémentaires pour la réalisation des tâches qu’ils remplissent respectivement.

 

Une proposition de loi abordant cette thématique a d’ailleurs été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale le 1er février 2024. Elle visait à relancer l’organisation de classes de découverte.

 

Ce texte prévoit notamment l’attribution d’ «une part fonctionnelle de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves aux enseignants des écoles primaires qui assument une mission d’organisation et d’accompagnement d’un voyage scolaire d’une durée de trois nuitées au moins, dans des conditions fixées par voie réglementaire.»

 

Il est également mentionné la possibilité d’une indemnisation pour les AESH participant à un voyage scolaire : «le Gouvernement remet au Parlement un rapport étudiant la possibilité d’une indemnisation par l’État et par les collectivités territoriales des accompagnants d’élèves en situation de handicap qui participent à des voyages scolaires.»

 

Le SNE espère que tous les pans de ce texte seront effectifs au plus vite, c’est une simple question de logique. Organiser et participer à un voyage scolaire n’est en rien une tâche qui relève du bénévolat. Ces voyages sont préconisés par la loi, validés et réalisés dans le cadre professionnel, ils doivent donc ouvrir droit à rémunération. Notre syndicat milite pour un changement en la matière, le plus vite sera le mieux.