ACTUALITÉS NATIONALES
25 septembre 2025
Les revendications du SNE
pour les enseignants du premier degré
épisode 1
Le SNE, syndicat dédié au premier degré, se bat pour une reconnaissance réelle de toutes les spécificités du métier d’enseignant du premier degré. Ceux-ci assument chaque jour des missions multiples: enseignement, suivi individuel, surveillance, sorties, accueil, sans que l’intégralité de leur travail soit rémunérée. Dans un contexte politique incertain et fragile, à l’heure du déclassement de la profession et de son manque d’attractivité, il est indispensable d’agir sous peine que tous les meilleurs candidats possibles à l’enseignement aillent voir ailleurs. Le SNE milite donc dans plusieurs domaines pour redresser la barre. Nous vous présentons cette semaine nos principales revendications en matière de rémunération des professeurs des écoles.
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Rémunération et régime indemnitaire
Depuis toujours, le premier degré est le parent pauvre de l’Éducation nationale, c’est une réalité que le SNE martèle et qui est désormais connue et reconnue jusqu’au ministère. Les enseignants du premier degré acceptent de partir en classe transplantée, de donner de leur temps de pause méridienne en sorties, d’assurer un temps d’accueil quotidien, de surveiller les sorties au portail … tout cela sans aucune compensation financière.
Pour le SNE, il est légitime que tout le travail effectivement réalisé soit rémunéré. Le SNE milite pour la création d’une indemnité de vie scolaire, d’un montant au minimum équivalent à la part fixe de l’ISAE, afin de rémunérer toutes les missions de suivi des élèves aujourd’hui invisibles sur les fiches de paie alors que bien réelles et remplies par les enseignants du 1er degré.
Le SNE milite pour une amélioration via le régime indemnitaire parce que sa quasi absence dans le 1er degré est la source principale de l’écart du niveau de rémunération qui existe entre un professeur des écoles et un professeur certifié. On parle ici de plus de 300€ nets par mois. Cette différence est injustifiable. Même le ministère l’admet lorsque, dans le cadre du pacte, pour la réalisation d’une même tâche, il rémunère professeur des écoles et professeur certifié à la même hauteur. Pour notre syndicat, il est urgent de mettre un terme définitif à cette iniquité salariale.
Comment est-il encore toléré, par exemple, que pour les enseignants du premier degré, les réunions écoles/collège relèvent de l’obligation, qu’elles soient comptabilisées dans les 108h et défrayées d’une bouchée de pain, alors que les professeurs certifiés en face d’eux sont volontaires et rémunérés en heures supplémentaires ?
Le SNE revendique que les réunions école-collège et les heures au-delà des 108h soient payées en Heures Supplémentaires Effectives (HSE), et non imposées bénévolement. Par ailleurs, le taux horaire des HSE des professeurs des écoles doit être aligné sur celui des certifiés. Pourquoi un professeur des écoles serait-il moins payé qu’un professeur certifié pour effectuer le même travail ?

Alignement total de l’ISAE sur l’ISOE
Aujourd’hui, il est de notoriété commune que l’ISAE et l’ISOE sont au même niveau. Ce n’est qu’en partie exact. L’ISAE se décompose en deux parts : une part fixe et une part fonctionnelle. La part fixe est identique pour les professeurs des écoles et pour les certifiés. La part fonctionnelle correspond à des missions supplémentaires. Elles peuvent différer entre le premier et le second degré, ce qui s’entend au vu des spécificités d’exercice.
Mais il existe une troisième part dans l’ISOE, la part modulable, une part dont bien peu de professeurs des écoles ont connaissance. Cette part est versée aux professeurs principaux et aux professeurs référents d’un groupe d’élèves (art 3 décret n°2021-1011 du 20 août 2021). Or, les professeurs des écoles exercent tous, de par la nature de leur fonction, la qualité de professeur principal ou de référent.
Le SNE milite donc pour que l’ISAE intègre aussi cette part dite modulable pour tous les professeurs des écoles: travail identique = rémunération identique.
A suivre …
