ACTUALITÉS NATIONALES
11 décembre 2025
La France continue à sous-investir
dans ses professeurs
Le métier d’enseignant en général et celui de professeur des écoles en particulier est de moins en moins attractif, c’est un fait. Le SNE insiste beaucoup sur la nécessité de rémunérer les PE à la hauteur de leur engagement, à l'instar nos collègues certifiés. Notre positionnement centré sur le premier degré est, cette année encore, pleinement justifié par les données publiées par l’OCDE dans son rapport annuel «Regards sur l’éducation 2025».
Une situation financière inacceptable pour les PE français

Pour l’OCDE, le postulat de base est limpide : «Des salaires compétitifs peuvent rendre la profession enseignante plus attractive». Il ne s’agit pas de tout régler par ce seul biais. L’amélioration des conditions de travail est évidemment très importante, elle aussi, mais le déficit de rémunération joue une part très importante dans le désamour porté à notre profession.
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Cela est d’autant plus vrai qu’ : «En France, en 2024, les salaires effectifs des enseignants sont inférieurs de 26 % pour les enseignants de l’élémentaire et de 18 % pour ceux du premier cycle du secondaire par rapport à ceux des travailleurs, à temps plein et à l’année, diplômés de l’enseignement supérieur.»
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Le SNE le martèle sans cesse, ces chiffres le rappellent : en matière de rémunération les enseignants du 1er degré sont de loin les plus mal lotis de France. Notre syndicat persiste et signe : un effort est nécessaire en priorité en faveur de la rémunération des enseignants du 1er degré.
Des efforts français timides, en-deçà de la moyenne de l’OCDE
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Il est devenu banal de pointer du doigt le niveau supposé exagéré de la rémunération des enseignants en France. Un ancien président expliquait à qui voulait l’entendre que la France n’avait pas les moyens de se payer une Éducation nationale telle que la nôtre. Et pourtant… Un PE avec quinze ans d’expérience coûte 49 462 USD par an à la France contre 59 673 USD en moyenne dans l’OCDE. La France a donc choisi de ne pas investir dans ses professeurs pour l’éducation des plus jeunes.
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Le SNE réprouve et s’élève contre ce choix. Les PE sont des enseignants avec un haut niveau de qualification qui remplissent une mission fondamentale et qui méritent d’être rémunérés à la hauteur de ce qui leur est demandé.
Le pire, c’est que la France continue de faire moins que les autres pays de l’OCDE puisque : «Entre 2015 et 2024, [..] en France, les salaires de départ des enseignants de l’élémentaire et du secondaire ont augmenté de 8 %, soit en dessous des hausses moyennes de l’OCDE, qui s’élèvent à 17 % dans l’enseignement élémentaire.»
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Pour le SNE, il est insupportable que le pays des Lumières abandonne à ce point celles et ceux qui ont la charge d’enseigner. Critiquer les résultats des élèves aux tests internationaux deviendra entendable le jour où la France se sera donné les moyens d’avoir des élèves en capacité de les réussir. Cela passe par des enseignants, et des professeurs des écoles en premier lieu, mieux rémunérés et par une amélioration sensible de leurs conditions de travail. Voilà ce que notre syndicat défend et continuera à défendre.
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