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ACTUALITÉS NATIONALES

22 mars 2019

Création des EPSF, protection des directeurs :

accentuons la pression

Mardi 19 mars, environ 25% des enseignants du premier degré étaient en grève selon les chiffres officiels. La plus forte mobilisation depuis l’arrivée de JM Blanquer rue de Grenelle.

  

Quel sera l'effet de cette mobilisation ? 

C'est une question que l'on est en droit de se poser lorsque l'on lit les compte-rendus de qu’ont fait les médias de cette journée.

Selon L'internaute (à lire ici) "Le personnel de l'Education nationale était concerné par cette grève, demandant notamment une augmentation des salaires."

La grande majorité des médias est restée focalisée sur ce point. Il faut aller bien loin dans l'article du Monde (à lire ici)  pour voir mentionnés : "l'instruction obligatoire à 3 ans sans moyens supplémentaires, les évaluations au primaire ou le fait que les écoles seraient placées sous l'autorité d'un principal de collège."

Autant dire que la création de futurs EPSF (Établissements Publics des Savoirs Fondamentaux) et l'avenir de nos directeurs d'école étaient loin d'être au cœur des débats. Il est donc certain que ces problématiques resteront ignorées par le plus grand nombre de nos concitoyens. Mais quid de notre ministre ? Très au fait de ces enjeux, aura-t-il entendu les craintes qui voulaient être exprimées ? 

A l'heure des manifestations, il précisait sa pensée sur Facebook, ce mode de communication n’étant pas anodin par ailleurs.

 

La création des EPSF.

Notre ministre a rappelé que la création d'un EPSF ne sera pas une obligation. Elle devra "résulter de la demande de la communauté éducative et aussi de la communauté scolaire. On pourra faire évoluer le texte sur ce point".

C'est effectivement indispensable pour espérer donner du sens à cette nouvelle organisation. Que la communauté scolaire ait son mot à dire sur ce sujet est bien le moins que l'on puisse espérer. Le texte actuel prévoit que la création de l'EPSF sera décidée par le préfet sur demande du département et des communes après un simple avis du représentant de l'éducation nationale. 

Il est urgent de modifier votre texte sur ce point, M. le ministre. Il nous semble essentiel que si ce projet est une expérimentation, elle doit résulter d’un consensus entre les acteurs de terrain, notamment les conseils d’école.

 

La mort annoncée des directeurs

M. Blanquer l'a fermement démentie. "Dans ces EPSF des directeurs d'école resteront des acteurs majeurs. Il ne s'agit pas d'en finir avec les directeurs... Toutes les écoles conserveront leurs directeurs. Selon les modalités arrêtées par les acteurs locaux ils travailleront avec le principal. Dans certains cas un directeur sera un véritable adjoint du principal. Dans une autre école il y aura une autre organisation. C'est de cette souplesse que l'on a besoin".

Ces affirmations ne sont pas ce que semble annoncer le texte actuel. Celui-ci prévoit que le principal du collège sera assisté d'adjoints dont un serait en charge du premier degré. Là encore, il faut impérativement modifier l’amendement

 

Des propos qui doivent être suivis d'effet

Il en va des déclarations de notre ministre comme de n'importe quelle autre promesse. C'est pourquoi notre syndicat n'entend pas attendre la suite des événements. Le SNE vous propose donc de réclamer directement à notre ministre des actes à la hauteur de ce qu'il avance.

Vous trouverez ici deux lettres à adresser, l'une à votre député, l'autre à M. Blanquer. Ces courriers vous permettront de leur rappeler qu'il faut préserver le premier degré dans toute son importance et dans toute sa spécificité. Chaque lettre sera une piqûre de rappel. Le SNE se chargera d'en administrer d'autres, notamment au Comité Technique Ministériel.

C'est ensemble que nous pourrons peser efficacement sur l'avenir de nos écoles et sur celui de l’École.

Philippe Ratinet

Secrétaire académique Lyon

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