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ACTUALITÉS NATIONALES

6 septembre 2019

Réussir, pour les enseignants (2/2)

L’année scolaire 2019-2020 a été présentée le 17 août dernier par notre ministre dans un document de plus de 100 pages. Celui-ci liste de très nombreuses mesures dans de très nombreux domaines.

M. Blanquer martèle une volonté claire qui tient en un mot et concerne tous les acteurs de l’Éducation Nationale :

réussite.

Et concernant notre rémunération, où en sommes-nous ?

Le pouvoir d’achat

Notons tout d’abord qu’il ne s’agit pas uniquement de notre traitement.

 

M. Blanquer rappelle l’augmentation de la prime des enseignants qui exercent en REP+. Celle-ci passe de 1000 à 2000 € annuels.

Cette reconnaissance de la pénibilité du travail dans ces zones est un élément très positif et valorisant. Toutefois, n’oublions pas que les conditions de travail dans certaines écoles sont très proches de celles des REP+, sans pour autant que les enseignants n’y bénéficient, ni de classes dédoublées, ni de primes.

 

Notre ministre souligne qu’il va "appliquer un peu plus" le PPCR adopté sous le gouvernement précédent. Nous toucherons donc 300 € bruts annuels de plus en moyenne, soit pas de quoi acheter une baguette quotidienne.

Même sans faire la fine bouche, il n’y a pas de quoi pavoiser. Notre ministre lui-même a d’ailleurs admis le 02/09 que les professeurs du premier degré sont sous-payés. Il rejoint ainsi notre président de la République et l’avis objectif du SNE. Les chiffres de l’OCDE parlent tristement. Le SNE et l’ensemble de la profession attendent beaucoup mieux que de simples effets de manche.

 

L’augmentation du nombre de promotion à la Hors-Classe est aussi à l’ordre du jour. Le taux doit passer de 13,2 % en 2018 à 15,1 % en 2019.

Le SNE ne peut que se réjouir de cette tendance et espérer voir le gouvernement continuer sur cette saine lancée pour notre profession.

 

Signalons enfin que M. Blanquer a évoqué quelques jours après la publication de ce document, l’éventualité de la création d’une aide au logement spécifique. Elle concernerait les collègues débutants dans certaines villes où les loyers sont particulièrement élevés.

C’est une piste intéressante qui pourrait simplifier grandement la vie des collègues concernés. 

 

Et les retraites ?

Voilà bien le grand absent des domaines abordés.

 

Il est vrai que le chantier est à peine ouvert et que rien de définitif ne peut être annoncé sur ce sujet aujourd’hui. Toutefois, mentionner une volonté de se pencher sur les problèmes liés au recul de l’âge du départ à la retraite, du mode de calcul des pensions et de la nécessaire revalorisation de nos traitements eût été de bon aloi. Surtout vu l’ampleur des champs balayés par notre ministre.

 

Les jalons posés pour notre profession par le ministre sont relativement intéressants. Toutefois, ils demeurent limités par leur ampleur et par leurs domaines d’applications. Ils ne répondent donc pleinement ni à la hauteur de nos attentes ni à l’urgence de la situation.

Le risque de paupérisation des futurs enseignants retraitables est réel selon les modalités envisagées.

 

Le SNE entend bien aider notre ministre à éclairer ses réflexions sur les pistes à emprunter et œuvrer pour une amélioration de nos conditions d’exercice et de nos traitements.

Philippe Ratinet

Secrétaire général aux publications

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