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ACTUALITÉS NATIONALES

11 octobre 2019

Retraites : une revalorisation sous conditions ?

La première réunion qui s’est tenue avec les organisations syndicales représentatives le mardi 8 octobre au ministère du travail n’a pour le moment pas permis d’obtenir les réponses à nos interrogations légitimes. Le SNE était présent, et vous livre son analyse.

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Au niveau du calendrier, le fait de présenter l’objet de cette réforme (JP Delevoye était présent pour en dresser les grandes lignes) alors que dans le même temps l’ensemble des organisations syndicales attend une revalorisation salariale qui tarde à venir, ajoute de la confusion.

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En effet, même si le ministre de l’Éducation Nationale et le haut commissaire aux retraites ont bien conscience de l’impact énorme de la mise en place « brute » de la réforme des retraites, nous les avons sentis mal à l’aise lorsqu’il a fallu aborder la question de la revalorisation.

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Le risque est double pour nous les enseignants

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Parce que le risque est double pour nous : d’une part, la revalorisation tant attendue par les enseignants depuis plusieurs années pourrait juste colmater le manque à gagner induit par le nouveau régime de pension, et d’autre part, parce que plusieurs signes, dont le discours d’Emmanuel Macron à Rodez, laissent à penser que cette revalorisation, qui coûterait très cher ( 10 milliards d’euros selon le Président), serait assortie d’une modification de nos obligations de service (par exemple une durée de travail augmentée notamment pendant les vacances).

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Et ça, pour le SNE, c’est non.

 

Les professeurs des écoles attendent avant tout une revalorisation nécessaire au regard du niveau moyen de salaires dans les autres pays de l’OCDE. Ils n’ont pas demandé une réforme des retraites, et n’ont donc pas à payer les pots cassés d’un changement censé apporter davantage de justice sociale.

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Une réforme qui s'annonce très coûteuse

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Ne nous y trompons pas : si l’on veut que cette réforme des retraites soit juste, celle-ci va coûter cher, très cher. Car il n’y a aucune raison que certaines professions, et notamment les régimes spéciaux y soient lésés (les enseignants seraient les plus impactés, notamment dans le premier degré) : il ne serait donc pas acceptable que l’objectif de justice prôné par le Président de la République pénalise telle ou telle profession.

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Alors, la solution est simple : soit on est capable de mettre sur la table suffisamment d’argent pour faire une réforme juste.

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Soit on ne la fait pas.

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Le SNE, qui participe aux négociations, sera vigilant sur ce point, afin que les enseignants, à qui l’on demande toujours plus, ne soient pas les dindons d’une farce qui ne fait rire personne…

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Laurent Hoefman

Président du SNE

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