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ACTUALITÉS NATIONALES

30 janvier 2020

Revalorisation : les parcours professionnels

atelier du premier degré 28/01/2020

Mardi 28 s’est tenu au ministère le second atelier consacré au 1er degré. Un plan de travail et des échéances nous ont été présentés en préambule.

 

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Le dialogue social actuel vu par l’administration

 

Le ministère, par la voix du DRH, M. Soetemont, a souligné que l’avis du Conseil d’État sur le projet de loi concernant les retraites n’est pas partagé par le gouvernement. Ce dernier a donc rétabli l’article 1 de sa loi qui impose le vote d’une loi de revalorisation pour garantir le niveau des pensions des enseignants. Il a insisté sur la force politique de ce geste.

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M. Soetemont a ensuite rappelé que, traditionnellement, une loi de programmation engage l’État sur des montants précis pour une durée de cinq ans. Il a ajouté qu’ensuite, des montants en pourcentage du PIB à consacrer à la revalorisation peuvent d’ores et déjà être définis.

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Le travail sur les cas types est critiqué par les organisations syndicales. En effet, l’étude d’impact ne correspond pas à la réalité (gel du point d’indice depuis plus de 10 ans, une entrée plus tardive dans le métier que 22 ans,…). L’administration  prend note et insiste sur sa volonté de transparence et sur son désir de dialogue social.

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La phase actuelle nous est à nouveau présentée comme un moment d’écoute, de dialogue sans tabou, de propositions avec une volonté de co-construction.

 

Le débat s’est ensuite ouvert autour des parcours professionnels à partir de questions que l’administration nous avait transmises.

 

 

Les apports spécifiques du SNE

 

Lors de cette réunion, plusieurs points n'ont été abordés que par notre syndicat :

 

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S’appuyer sur l’existant

 

Pour le SNE, avant de réfléchir à de nouveaux dispositifs, il serait bon de commencer par mettre réellement en œuvre ceux qui existent déjà : le temps partiel, le détachement, le congé de formation, la mise en disponibilité, …

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Le SNE a indiqué regretter les refus qui sont trop systématiquement opposés aux collègues. Ceux-ci portent atteinte à la liberté individuelle des collègues et impactent leur bien-être au travail. Le panel d’évolutions présenté sur I-Prof ne devrait pas juste être une vitrine.

 

 

Valoriser les expériences

 

Il serait important que les expériences puissent être partagées pour les valoriser. Cela concerne autant les nouveaux collègues que les plus chevronnés. Le SNE a proposé de lier entrée dans le métier et fin de carrière. Nous avons appuyé l’idée d’un compagnonnage et avancé l’idée d’alléger le service d’un collègue plus expérimenté pour qu’il puisse accompagner un plus jeune, sur une ou plusieurs années.

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Nous avons aussi insisté sur la nécessité de diminuer la charge de travail des nouveaux collègues et d’éviter leur implantation en éducation prioritaire ou en ASH.

 

En général, le SNE souhaite une entrée plus progressive dans le métier.

 

 

Récompenser les collègues engagés sur les postes les moins attractifs

 

Pour le SNE, une meilleure rémunération est importante, mais elle ne suffit pas. Le cas d’une académie comme celle de Créteil en témoigne douloureusement.

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Notre syndicat propose donc que soient offerts différents avantages aux collègues qui exercent dans des postes peu ou pas attractifs : des allègements de service, un gain en matière d’avancement ou une bonification au mouvement.

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Le SNE a aussi suggéré la création d’aides spécifiques au logement avec, par exemple, la création d’une garantie de prêt immobilier gratuite en échange d’un engagement sur une certaine durée.

 

 

Améliorer le passage à la hors classe et à la classe exceptionnelle

 

Pour le SNE, l’avis pour le passage à la hors classe ne doit plus être pérenne. Ce caractère est contre-productif car il est à la fois stigmatisant et démotivant.

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Il faut équilibrer les décisions pour ouvrir plus justement les portes de la hors classe aux instituteurs et anciens instituteurs. Ces collègues se sentent laissés pour compte. Au regard de leur ancienneté dans le métier, ce n’est pas justifiable.

 

Notre syndicat estime nécessaire d’informer les collègues des conditions d’accès à la classe exceptionnelle avant qu’ils ne soient éligibles. Cela peut les orienter dans tel ou tel choix de poste et éviter l’effet « ce n’est pas pour moi ». Il faudrait aussi prendre en compte les engagements sur des projets spécifiques ou avec différents partenaires lorsqu’ils permettent de mieux faire vivre l’école de la République. 

 

 

Aménager la fin de carrière

 

Le SNE est revenu sur le compagnonnage. Nous avons également appuyé sur la nécessité d’une mise en œuvre ouverte de la rupture conventionnelle et enfin revendiqué le rétablissement de la cessation progressive d’activité (ce point avait déjà été mis largement en avant par le SNE lors de notre entrevue du 16/12/2019 avec le ministre).

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Permettre une véritable gestion individuelle des parcours

 

Le SNE a insisté sur la nécessité d’informer les collègues des possibilités qui existent en matière de parcours professionnel et de mobilité et de les accompagner réellement.

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Notre syndicat a enfin proposé l’instauration de bilans de compétences gratuits.

 

 

Nos idées partagées par d'autres

 

Le SNE a eu le plaisir de constater que certaines de ses revendications sont partagées par d’autres organisations syndicales. Parmi celles-ci, on peut souligner :

 

L’absence d’une réelle médecine de travail dégrade les conditions de travail des collègues et quand des aménagements d’amélioration sont proposés, ils ne sont pas suivis des faits par l’administration. Le SNE souhaite que l’agent ait accès à une véritable médecine du travail et bénéficie d’une visite quinquennale.

 

La difficulté de changer de département a été pointée.

Le SNE souhaite voir une équité de traitement avec le second degré où le taux est plus important.

 

Enfin, une évidence pour notre syndicat de pouvoir partir à la retraite à la date d'anniversaire, point que nous revendiquons depuis plusieurs années.

 

 

Le processus continue

 

Rendez-vous est maintenant pris pour le 04/02 afin d’examiner le fonctionnement des collectifs pédagogiques pour clore ce premier tour d’horizon de notre profession.

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Le 06/02, l’administration nous présentera la synthèse des travaux effectués. À cette occasion, nous examinerons avec elle de premiers scénarios de revalorisation.

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Le travail sur la direction continue lui aussi.

 

Le SNE est plus que jamais mobilisé pour défendre tous les intérêts de notre profession. Vous pouvez compter sur nous.

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Philippe Ratinet

Secrétaire général aux publications

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