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ACTUALITÉS NATIONALES

5 mars 2020

Insuffler de la qualité de vie au travail

Réunion ministérielle du 3 mars 2020

Le 03/03, le SNE était au ministère pour un atelier sur la qualité de vie au travail et l’amélioration de la condition enseignante. Notre syndicat a apporté ses réponses d’expert du premier degré aux questions posées par l’administration.

 

 

Le préambule du SNE

 

Notre syndicat a rappelé que l’Éducation nationale est le plus gros employeur de France et qu’il a tendance à oublier les individus au profit d’une vision macro. L’institution a pris beaucoup de retard par rapport au monde de l’entreprise, mais aussi par rapport à ses voisins européens. 

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L’épanouissement au travail passe d’abord par la reconnaissance (que nous avons abordée lors d’une précédente réunion). La satisfaction des enseignants est corrélée à des mesures palpables, dans le quotidien et au niveau de l’école.

 

 

Comment développer le bien-être au travail ?

 

Il est nécessaire de créer les conditions matérielles, organisationnelles et relationnelles d’un climat favorable.

 

Au niveau matériel, il faudrait mettre systématiquement à disposition des équipes un local dédié (réunions, temps de pause…), soigner l’architecture et la fonctionnalité des locaux, mettre à disposition des outils fonctionnels, notamment informatiques, ainsi qu’une connexion internet fiable.

 

Au niveau organisationnel, il serait pertinent de proposer des stages longs voire collectifs pour prendre du recul sur les pratiques et pour souder les équipes, sur le temps de classe. Il serait nécessaire aussi de réformer les mutations inter et intra départementales et la carte scolaire pour donner davantage de choix et de liberté. Le choix de son école est une source de motivation.

 

Au niveau relationnel, il faudrait s’assurer des qualités de manager d’équipe du directeur et lui donner les moyens de les mettre en œuvre (formation, recrutement, confiance hiérarchique, autonomie), instaurer des relations de confiance dans le rapport à la hiérarchie (soutien a priori aux enseignants face aux parents, accord de principe aux décisions prises en conseil des maîtres, octroi par principe de la protection fonctionnelle, développement d’une relation de conseil avec les inspecteurs). Le principe devrait être que la parole du maître pèse plus que celles des élèves et des parents d'élèves.

 

Enfin et surtout, il est indispensable de reconnaître pécuniairement le travail invisible fait par tous (accueil, surveillance, dossiers pour les suivis individualisés...), qui pour le moment n’apparaît pas dans le champ de la revalorisation.

 

 

Comment créer un environnement de travail permettant un plein épanouissement professionnel ?

 

Le SNE a rappelé que l’administration pourrait commencer par appliquer avec plus de largesse les dispositifs existants (temps partiels sur autorisation, demandes de mise en disponibilité…).

 

Notre syndicat a ensuite proposé :

- l’ouverture de perspectives nouvelles pour les fins de carrière ;

- la reconnaissance des compétences spécifiques des agents en les mettant en valeur dans l’école, la circonscription mais aussi dans les promotions ;

- des formations sur les droits et devoirs juridiques en tant que fonctionnaires ;

- un suivi personnalisé ;

- l’application de la rupture conventionnelle.

 

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Les propositions concrètes du SNE

 

- Annoncer une prise en compte du travail invisible (par une revalorisation conséquente de tous les enseignants du premier degré)

- modifier le positionnement des inspecteurs par rapport aux enseignants en développant l’esprit du rendez-vous de carrière, en cessant de jouer sur l’infantilisation et la culpabilisation ;

- donner une personnalité juridique aux écoles- ;

- favoriser l’émergence des initiatives locales, qui doivent être concrètes et porteuses de sens ;

- continuer de développer la RH de proximité ;

- rendre pleinement opérationnelles le coût des ruptures conventionnelles.

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Les questions de la qualité de vie et des conditions de travail des enseignants sont un domaine très vaste dans lequel beaucoup de chantiers d’ampleur sont à mener. Une seconde réunion est d’ores et déjà prévue pour pousser plus loin la réflexion et, nous l’espérons, aboutir à des résultats positifs.

 

Le SNE sera bien évidemment présent au rendez-vous. Notre syndicat avancera et défendra, comme à son habitude, des mesures concrètes dont de nombreuses sont spécifiques à la défense les intérêts des enseignants du premier degré.

 

Vous pouvez compter sur nous. 

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Laurent Hoefman

Président du SNE

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