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ACTUALITÉS NATIONALES

15 octobre 2020

Revalorisation : 400 M€ + 500 M€ + 500 M€ + ...

GT ministériel du 13/10/2020

Le dossier de la revalorisation de notre profession est d’une importance capitale. Des travaux à ce sujet avaient été engagés l’année scolaire dernière. Ils ont repris ce mardi 13 octobre. Le SNE était évidemment présent. Comme à son habitude, notre syndicat a défendu spécifiquement la situation des enseignants du premier degré.

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Les premières annonces concrètes sont prévues pour la rentrée des vacances de la Toussaint

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Pour le SNE, la situation des rémunérations des enseignants, et notamment celle de ceux du premier degré ne peut plus être laissée telle quelle.

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Nous sommes, comme l’ensemble des collègues, dans l’attente de mesures d’ampleur lisibles et aussi rapides que possible qui répondront aux attentes importantes et légitimes du terrain.

 

Lors des négociations d’avant le confinement, le SNE avait demandé que la revalorisation ne soit pas liée à la refonte du système de retraite. Nous avons été entendus.

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Une démarche pluriannuelle

 

Les travaux reprennent sur les bases que nous connaissions. Le ministère nous a présenté ce qu’il considère être une première marche. Celle-ci coûtera 400 millions d’euros. Les suivantes sont annoncées à 500 M€ de plus par année.

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C’est sur la répartition des 400 premiers millions que portait la discussion du jour.

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Ce côté évolutif est à garder en tête au moment d’examiner ce qui est proposé par le ministère. Au début des négociations, le SNE avait réclamé une première mesure forte pour tous les personnels. Le ministère nous propose une approche qui mettra plusieurs années à être significative.

 

 

Quatre axes

 

Le SNE a défendu depuis le début qu’il était impensable de demander plus aux enseignants du premier degré alors qu’ils fournissent déjà un travail invisible conséquent et encore non reconnu. Notre syndicat a obtenu satisfaction : la revalorisation ne sera pas conditionnée à du travail supplémentaire.

 

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Axe 1 : La prime d’attractivité (260 M€)

 

Elle sera proposée selon des modalités aujourd’hui soumises à discussion. On retrouve quatre scénarios qui concernent surtout les collègues en début de carrière (du premier au cinquième échelon pour le scénario le plus restreint, du premier au huitième pour le plus étendu).

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Une légère différenciation est proposée en faveur du premier degré.

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Cette prime pourrait être versée à partir de mai 2021.

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Pour le SNE, il est important que les enseignants aient des perspectives d’évolution régulière. Notre syndicat est plutôt favorable aux dispositifs qui assurent une progressivité de l’augmentation de la rémunération. Ces derniers permettent, en concernant un peu moins de collègues, de leur conserver une prime à un montant intéressant.

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Le corollaire est qu’il faudra attendre les prochaines étapes pour aboutir à une augmentation substantielle des fiches de paie de tous les collègues. Pour le moment, seuls les enseignants débutants connaîtront une amélioration notable.

 

Notre syndicat, seul représentant exclusif du premier degré, appuie l’idée d’une meilleure amélioration de la rémunération des enseignants du premier degré par rapport à celle de nos collègues du second degré, aujourd’hui clairement mieux lotis.

 

Plusieurs organisations syndicales ont manifesté leur désaccord sur ce point.

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Axe 2 : La prime d’équipement informatique (178 M€)

 

Il s’agirait d’un forfait annuel versé en une fois en début d’année civile (février ou mars) pour permettre un équipement informatique de tous les enseignants. Cette prime doit être pérenne et permettre à chaque enseignant de choisir librement son matériel. Aucune vérification n’aura lieu de l’usage des fonds. Son montant devrait avoisiner 150 € nets annuels, ce qui permettra de changer régulièrement son PC à peu de frais.

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Les bénéficiaires seront ceux exerçant devant élèves ou en lien avec le ministère. Les collègues en temps partiel la percevront intégralement.

 

Le SNE demandait un geste financier en faveur de tous. Il a été entendu, même si la somme est modeste.

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Pour notre syndicat, le montant envisagé pour l’indemnité informatique est cohérent. Il permet de changer d'ordinateur tous les 3 ou 4 ans. La liberté de choix de matériel qu’il permet est appréciable.

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Nous resterons vigilants pour l’avenir. Il faudra prévoir une revalorisation régulière du montant de cette indemnité. De plus, il est hors de question, sous prétexte de prime d’équipement, d’imposer sans contrepartie des tâches supplémentaires aux enseignants, notamment via la généralisation d’espaces numériques de travail (ENT) dans le premier degré. 

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Axe 3 : La revalorisation des directeurs (45 M€)

 

Cette somme concernera à la fois les directeurs d’école et les personnels de direction. Des précisions doivent être apportées sur son utilisation.

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Le SNE salue ce geste en faveur des directeurs, d’autant plus que le ministère a réaffirmé son caractère prioritaire. Notre syndicat souhaite que l’on aille au-delà de la prime de 450€ car la situation des directeurs mérite une approche globale. Les prochains travaux sur la direction seront l’occasion de le rappeler avec force.

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Axe 4 : L’augmentation du taux de promotion à la hors classe (11 M€)

 

Le taux d’accès à la hors classe passerait à 18 %. C’est une mesure qui concernerait 1 700 personnes par an.

 

Cette nouvelle augmentation s’inscrit dans le mouvement d’un déroulement de carrière sur deux grades pour tous les enseignants avec une carrière complète ainsi que prévu dans le PPCR. L’accès à la hors classe s’en trouvera un peu amélioré.

 

Il faudra tout de même veiller à éviter un engorgement pour l’accès à la classe exceptionnelle pour lequel notre syndicat réclame l’élargissement.

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Pour le SNE, ces mesures ne peuvent être qu'une première étape

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Pour le SNE, les mesures proposées ce jour vont dans le bon sens. Pour autant, la fiche de paie de la plupart d’entre nous ne va pas évoluer autant ni aussi rapidement qu’on le souhaiterait.

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Il est important de se rappeler que tout ce qui est envisagé ici doit se cumuler avec les mesures qui seront décidées pour l’année 2022 et les suivantes. C’est grâce à la poursuite de cet effort que l’on aboutira à une évolution positive d’ampleur pour tous les collègues.

 

C’est donc à l'aune de ce qui sera envisagé dans la future loi de programmation pluriannuelle que nous pourrons affirmer, ou pas, que la revalorisation de notre profession est enfin bien enclenchée. Les mois qui viennent seront déterminants.

 

Olivier Bultel

Délégué SNE

 

Laurent Hoefman

Président du SNE

 

Philippe Ratinet

Secrétaire général aux publications

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