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ACTUALITÉS NATIONALES

11 octobre 2021

CPC : nouvelles fonctions, « nouvelle » rémunération

Lors d’un récent groupe de travail, le Ministère a affirmé sa volonté de créer des fonctions mixtes d’enseignants-inspecteurs dans le second degré dans le but de renforcer les équipes d’inspection mais aussi de servir de tremplin à la fonction d’inspecteur.

 

Pour cela, il souhaite prendre appui sur les fonctions des conseillers pédagogiques de circonscription (CPC) et des professeurs-enseignants-maîtres-formateurs (PEMF) du premier degré et par la même occasion les renforcer.

Il propose pour cela de faire évoluer le métier de conseiller pédagogique et de le rémunérer un peu mieux.

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L'évolution des missions des CPC

 

Le Ministère entend réaffirmer la primauté de la mission de formation et d’accompagnement des enseignants et des équipes.

Les CPC sont actuellement en souffrance. Ils sont surchargés de travail, leurs missions s’étoffent tout en s’éloignant de plus en plus du cœur du métier qu’est l’accompagnement des personnels. Pour le SNE, ce recentrage sur la formation et l'accompagnement serait donc une bonne évolution.

 

Le Ministère souhaite également permettre aux CPC qui le souhaiteraient d’être davantage impliqués dans le pilotage pédagogique, aux côtés des IEN, en vue de s’engager ensuite dans des fonctions d’encadrement. On retrouve ici l’idée de carrière développée au sein du PPCR avec les rendez-vous de carrière et la création de la classe exceptionnelle.

Le SNE pense qu’il faut dissocier accompagnement et inspection. Demander aux CPC ou aux PEMF d’évaluer leurs pairs serait une dérive néfaste. CPC et PEMF ne sont pas les supérieurs des enseignants. Leur donner un rôle dans l’accès aux promotions les placerait dans une situation intenable.

Le SNE estime que le rôle d’accompagnement des CPC peut être étendu. En revanche, il ne doit en aucun cas amener les CPC ou les PEMF à donner l’impression aux professeurs des écoles qu’ils exercent sur eux une surveillance ou qu'ils délivrent des injonctions sur leur pédagogie.

Pour épauler les IEN et pour prendre en compte les souhaits d’évolution de carrière des CPC, le SNE pense qu'il pourrait être intéressant de créer, dans certaines circonscriptions, une nouvelle fonction d'adjoint à l’IEN.

 

Cette fonction serait proposée à titre provisoire ou pour une durée limitée, uniquement aux titulaires du CAFIPEMF ayant occupé plusieurs années les fonctions de CPC. Il pourrait s'agir pour eux d’un tremplin vers un poste d’inspecteur ou de personnel de direction dans le second degré.

 

 

Une rémunération augmentée de 500 € par an

 

L’indemnité de fonction serait portée à 1 500 € bruts annuels à compter du 1er janvier 2022, soit une augmentation de 500€ bruts par an.

 

Pour le SNE, cette augmentation est "mieux que rien", mais cette somme est bien loin de suffire à rémunérer les CPC à la hauteur du travail qu'ils effectuent.

En effet, beaucoup de CPC se retrouvent circonspects devant leur première fiche de paie qui indique un salaire plus bas que lorsqu’ils étaient adjoints, alors qu’ils ont une certification supplémentaire (CAFIPEMF) et qu’ils sont reconnus comme experts.

Une augmentation de 32.50€ nets par mois ne leur fera pas oublier qu’ils ne touchent ni l'ISAE, ni la prime d'équipement informatique, ni de prime REP ou REP + et que leur enveloppe de remboursement des frais de déplacement est bien maigre comparée aux kilomètres parcourus sur leurs propres deniers.

 

 

100 CPC supplémentaires pour la rentrée 2022

Pour le SNE, ce nombre est dérisoire comparé au territoire français. Il servira juste à combler les manques ici et là.

Pour améliorer les conditions de travail des CPC, il faudrait étoffer plus largement les équipes de circonscription (en tenant compte du nombre d’écoles, du nombre de secteurs de collèges et d’enseignants présents dans la circonscription) ou diminuer la taille des circonscriptions.

PEMF et MAT, encore oubliés

 

Le SNE déplore qu'aucune revalorisation ne soit prévue pour les PEMF, alors qu’ils sont, comme les CPC, titulaires du CAFIPEMF.

Le SNE n’oublie pas non plus les Maîtres d’accueil temporaire (MAT), de vrais acteurs de terrain qui donnent de leur temps pour une indemnité très faible. Nous avons d'ailleurs interpelé le ministère récemment au sujet des écarts de rémunérations inacceptables qui sont observés d'une académie à l'autre (à lire ici).

Olivier Bultel

Membre du bureau national

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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