ACTUALITÉS NATIONALES
4 avril 2022
Elections présidentielles : priorité à l'éducation
Dans quelques jours, nous sommes invités à choisir un président pour notre pays, pour les cinq prochaines années. La conjoncture actuelle est préoccupante, la tension internationale étant source d’une légitime inquiétude.
La crise Covid a rempli l’espace médiatique pendant 2 ans, et le conflit en Ukraine a désormais pris le relais.
Et l’Ecole dans tout ça ?
Notre école a subi de plein fouet la crise sanitaire, qui a été le révélateur à la fois de la force et de la faiblesse de notre institution.
Sa force, ce sont les femmes et les hommes qui la composent, qui œuvrent au quotidien pour les élèves, pour transmettre des valeurs et des connaissances.
Sa faiblesse, c’est tout le reste : une machine rouillée, avec un fonctionnement bureaucratique et déshumanisé, des décideurs déconnectés du réel et de la base, une souffrance au travail exacerbée par des injonctions impossibles à mettre en œuvre, une lassitude devant le manque persistant de reconnaissance du métier…
Cela fait des années que le SNE signale les dégradations des conditions de travail des enseignants du premier degré. Cela fait des années que nous pointons les défaillances du système. Les chiffres actuels de démissions, de demandes de ruptures conventionnelles, de mises en disponibilité ou de temps partiels, d’arrêts de travail pour burn-out ou épuisement professionnel nous donnent malheureusement raison.
Alors, quel que soit le candidat qui sera élu, nous aurons pour objectif premier de le mettre face à ses responsabilités : les enseignants n’ont que trop donné. Il est temps pour eux de recevoir.
La nécessité d'agir prioritairement en faveur des enseignants du primaire a été soulignée et reconnue lors du Grenelle. Cette priorité doit se traduire par des actes en faveur des personnels du premier degré. Ces personnels ont besoin d’être considérés, remerciés, reconnus, défendus, approuvés et surtout rémunérés à leur juste valeur.
L’Education doit redevenir une priorité : pour chacun d’entre nous aussi.
Laurent Hoefman
Président du SNE