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ACTUALITÉS NATIONALES

10 janvier 2023

Augmentez-nous, un point c'est tout !

Les professeurs des écoles et les instituteurs sont les enseignants qui ont subi la plus grande perte de pouvoir d'achat ces 20 dernières années : environ 25%.

 

En raison de l'inflation, le gouvernement a augmenté le point d'indice cet été de 3,75%.  Cela n'a pas suffi à faire baisser la température puisque cette augmentation n'a pas couvert la moitié de ce que l'inflation nous fait subir.

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La déception est d’autant plus grande que M. Macron avait, durant les présidentielles, promis d'augmenter en janvier 2023 tous les professeurs de 10%. Cette augmentation inconditionnelle est repoussée à septembre 2023. Avant un autre report ? 

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La lassitude et la colère grondent. Elles grondent d’autant plus que les pistes d’augmentation explorées par notre ministre relèvent presque de la provocation pure et simple envers les enseignants.

 

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Conduire des transports scolaires

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Nous avons appris, encore et toujours par voie de presse, ce que notre ministre prévoit pour améliorer la rémunération des enseignants du premier degré.

 

Il a d’abord estimé que les fonctionnaires pourraient conduire les autocars de transport en dehors de leurs heures devant élèves.

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M. le ministre, savez-vous que nos obligations de service nous imposent 10 minutes d'accueil à chaque demi-journée ? Savez-vous que les enseignants ont besoin d'un temps de préparation matérielle de leur classe ? Comment estimez-vous possible que des enseignants conduisent des élèves dans des établissements scolaires et soient à l’heure pour encadrer leur arrivée ?

 

Pour le SNE, cette proposition est à la limite de l’insulte envers les personnels tant elle témoigne d’une méconnaissance de la réalité du métier d’enseignant. Les enseignants recevront-ils une aide pour préparer leur classe, la ranger, corriger ? A chacun son métier.

 

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Réaliser une heure de soutien dans les collèges de secteur

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Notre ministre a ensuite suggéré que les PE pourraient effectuer une heure de soutien par semaine à destination des 6èmes au collège.

 

M. le ministre, savez-vous que les 108h annuelles de service à effectuer en plus de notre temps de classe rendent déjà nos emplois du temps à la limite du supportable ? Le fourre-tout que sont devenues ces 108h ont fait des PE des fonctionnaires taillables et corvéables à merci, au point que les burn-out se multiplient dans la profession.

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M. le ministre, savez-vous que nos journées sont ponctuées de nombreuses tâches invisibles et supplémentaires comme des sollicitations des familles et des partenaires par téléphone, mail ou via l'espace numérique de travail, des bobos à soigner, des photocopies à effectuer, des adaptations quotidiennes à mettre en œuvre pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, des préparations matérielles, des services de récréation à assurer etc...etc...etc... ?

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Savez-vous que notre profession a subi de nombreuses mutations notamment par la gestion accrue de l'hétérogénéité des élèves et la nouvelle loi sur l'inclusion et que la charge de travail s'en est vue considérablement augmentée sans formation ni rémunération supplémentaire ?

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Savez-vous que les collèges de secteur se situent à parfois plus de 20 kilomètres de l'école dans laquelle les enseignants du premier degré exercent ?

 

Pour notre syndicat, outre les soucis purement organisationnels liés à cette mesure et le fait qu’elle ne pourrait pas concerner tous les enseignants du 1er degré, il est consternant de constater la méconnaissance qu'a notre ministre  de la réalité de l’exercice dans le primaire.

 

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Prendre des mesures cohérentes pour le 1er degré

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Le SNE exige des mesures cohérentes qui correspondent au travail existant et n’est pas rémunéré aujourd’hui. Notre syndicat milite donc pour :

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•   Un rattrapage de l'écart de salaire avec les professeurs du second degré qui perçoivent en moyenne 400€ de plus par mois qu'un professeur des écoles alors que le niveau de recrutement est le même et que le nombre effectif d'heures face aux élèves dans le 1er degré est 30% supérieur à celui du 2nd degré.

 

•   Une augmentation immédiate de 20% minimum sans aucune contrepartie permettant de reconnaître le travail déjà effectué.

 

•   Une amélioration de nos conditions de travail en diminuant le nombre d'élèves par classe. 

 

 

Le métier d’enseignant du 1er degré a évolué. Sa rémunération doit le refléter, faute de quoi le nombre de candidats au concours risque de continuer à se réduire comme peau de chagrin et les collègues en poste continueront à gagner en morosité. Tout cela, au final, pèsera aussi sur la réussite des élèves. 

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Vous pouvez compter sur le SNE pour continuer à  militer pour la défense du 1er degré. 

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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