ACTUALITES NATIONALES
26 février 2023
Le premier degré refuse la réforme des retraites :
tous mobilisés le 7 mars
Les journées de mobilisation se succèdent et le nombre de manifestants demeure très élevé. Le poids de plusieurs jours de mobilisation pèse de plus en plus, surtout en cette période de forte inflation, mais un constat demeure : l’opposition au projet de réforme des retraites demeure forte.
Le SNE, comme l'ensemble des organisations syndicales, refuse le report de 2 ans de l’âge de départ à la retraite qui passerait de 62 à 64 ans, ainsi que l’allongement accéléré de la durée de cotisation de 168 à 172 trimestres, soit de 42 à 43 annuités.
Le SNE s'oppose aussi à ce projet pour des raisons spécifiques au 1er degré.
Le SNE appelle donc tous les personnels du premier degré qui en ont la possibilité à se mettre en grève et à manifester le 7 mars.
Les déclarations d'intention de grève doivent être envoyées avant samedi 4 mars 23h59.
Le SNE vous propose une seconde modalité d'action sans coût financier. Notre syndicat a lancé une pétition pour l'amélioration de la retraite, de la rémunération et des conditions de travail pour les enseignants du 1er degré. Nous vous invitons à la signer et à la faire signer par toutes les personnes concernées autour de vous.
Les motifs de grève spécifiques au 1er degré
Les enseignants considérés en carrière longue seraient pour la plupart lésés puisqu’ils seraient obligés d’effectuer des trimestres supplémentaires.
Le SNE milite depuis longtemps pour des aménagements de fin de carrière. Ici, il n’en n’est pas question.
Le projet prévoit néanmoins la possibilité de demander un départ progressif à la retraite à partir de 60 ans. C’est une mesure que le SNE réclame depuis longtemps. Néanmoins l’administration aurait loisir de refuser les demandes des agents, ce qu’elle ne se prive pas de faire déjà dans le cadre des ruptures conventionnelles, démissions, temps partiels…
Pour le SNE, le départ progressif à la retraite doit être un droit qui ne doit pas dépendre du bon vouloir de l’administration.
Les enseignants du 1er degré sont encore et toujours condamnés à exercer toute l’année scolaire de leur départ à la retraite.
Le SNE rappelle ici sa revendication de possibilité de départ à la retraite au jour anniversaire, comme c’est le cas pour les enseignants du 2nd degré.
Les enseignants subiraient cette réforme à 2 reprises : d’abord en étant obligés de travailler plus longtemps, ensuite en percevant, à durée de cotisation égale, des retraites bien moins importantes que les retraités et retraitables d’aujourd’hui…
Le SNE rejette un dispositif qui aboutit à travailler plus, plus longtemps et dans des conditions toujours plus dégradées pour gagner moins.
Le seul point rassurant de cette réforme est qu’elle entend préserver le calcul du montant de la pension sur les six derniers mois.
Pour le SNE, il s’agit de la moindre des justices. Le salaire d’un PE français est inférieur de 30% à la moyenne des pays de l’UE des 27. Nous n’osons même pas imaginer le montant de notre pension si son calcul venait à s’effectuer sur les 25 meilleures années. Quant aux ex-instituteurs qui ont effectué leurs 15 années de service actif et qui bien souvent n’accèdent pas à la hors-classe ou à la convoitée classe exceptionnelle, ils demeureraient encore une fois les oubliés du système.