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ACTUALITÉS NATIONALES

15 mars 2023

Pour la défense des carrières et de la direction d’école

Mardi 7 mars, le SNE était reçu par M. Melmoux-Eude, le DGRH du ministère de l’Education Nationale. 

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Le SNE a, en préambule, rappelé le climat de mécontentement et de mal-être des enseignants du 1er degré. Le DGRH a affirmé que le ministère avait conscience de cette ambiance et qu’il espérait l’améliorer.

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Nous avons ensuite longuement échangé sur les questions de revalorisation (lire notre article "le travail invisible doit être rémunéré") ainsi que sur celles liées au déroulement de carrière et à la direction d’école. 

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Les évolutions envisagées pour le déroulement de carrière

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M. Melmoux-Eude nous a indiqué que le ministère entend fluidifier et accélérer l’avancée dans la carrière au-delà de la classe normale. Pour cela, le ministère propose d’abord de faciliter l’accès à la hors classe en passant le taux de promotion de 18 à 23 % à l’horizon 2025. L’administration entend ensuite augmenter le contingent de collègues admis à la classe exceptionnelle et intégrer les échelons spéciaux à l’échelle de la classe exceptionnelle.

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Pour le SNE, ces évolutions vont dans le bon sens. Notre syndicat a beaucoup milité pour l’élargissement de l’accès à la seconde partie de carrière.

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Voir de plus en plus de collègues accéder à la hors classe est une évolution qui s’inscrit dans la logique des accords PPCR qui régissent aujourd’hui le déroulement de nos carrières. Notre syndicat se réjouit donc de ce projet de poursuivre l’élargissement de l’accès à la HC entamé sous l’administration précédente 

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Améliorer l’accès à la classe exceptionnelle et la prolonger sont deux mesures qui permettront de ne plus avoir de collègues qui attendent leur retraite en stagnant plusieurs années à l’échelon sommital de la HC ou de la CE. Le SNE a de nouveau fait savoir au ministère que nous déplorions vivement que la situation des anciens instituteurs bloqués par leur manque d’ancienneté en tant que PE pour accéder à la HC ne soit toujours pas prise en compte.

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L’administration prend ici un heureux contre-pied par rapport aux mesures dites « socle » qui aboutiraient à une linéarisation de la rémunération de la classe normale.

 

Le DGRH a tenu à souligner que le ministère porte une attention équivalente aux deux degrés et qu’il les traite ici de manière identique, comme sur la question de l’évolution de l’ISAE et de l’ISOE. 

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Le SNE en a convenu. Notre syndicat lui a tout de même rétorqué que la véritable égalité commanderait de prendre des mesures spécifiques en faveur du 1er degré afin de combler l’écart de rémunération qui perdure entre un certifié et un PE.

 

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Des aménagements pour pouvoir arriver jusqu’à la retraite

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Le SNE a évoqué les problématiques liées à la retraite. Notre syndicat a d’abord rappelé qu’il souhaite l’instauration du départ à la retraite au jour anniversaire dans le 1er degré, à l’image de ce qui est possible dans le 2nd.

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Pour le DGRH, cette question doit être tranchée favorablement. Le Sénat lui a donné raison quelques jours plus tard. Il reste à voir ce qui sera retenu dans un éventuel texte définitif.

 

Le SNE a ensuite ajouté qu’il milite pour le retour du départ progressif à la retraite : un  départ qui soit un droit, et non pas une demande d'autorisation soumise à l’accord de l’employeur. Dans le cas contraire, il est trop probable que le dispositif reste lettre morte. Les difficultés pour obtenir un temps partiel, une disponibilité ou une rupture conventionnelle ne laissent pas grand espoir quant aux moyens de gestion dont dispose notre administration. 

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Nous avons aussi précisé que le départ progressif à la retraite ne doit pas être proposé en toute fin de carrière. Pour le SNE, ce dispositif a vocation à accompagner les collègues qui le souhaitent ou qui en ont besoin sur plus de deux ans avant leur départ à la retraite. C’est un impératif au regard de la pénibilité accrue de l’exercice du métier d’enseignant.

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M. Melmoux-Eude nous a dit comprendre notre position et nos inquiétudes, mais il n’avait pas de réponse particulière à nous apporter sur ces points.

 

Le SNE a enfin indiqué qu’aujourd’hui les enseignants qui désirent changer d’horizon professionnel se sentent particulièrement bloqués. Pour notre syndicat, il serait donc bon d’établir des dispositifs pour permettre de sortir de la position d’enseignant et d’évoluer vers d’autres fonctions.

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M. le DGRH nous a répondu que de tels dispositifs existent et qu’un certain nombre de ses collaborateurs sont d’anciens enseignants.

 

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La direction en suspens

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Le SNE a déploré la position des directeurs qui sont aujourd’hui pris entre deux statuts : l’ancien et celui prévu par la loi Rilhac. Sans décret d’application, celle-ci est inopérante. Pourtant, sur le terrain, ses exigences sont déjà appliquées aux directeurs, sans les contreparties de moyens et de rémunération qui devaient les accompagner.

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Nous avons alerté le sénateur Max Brisson sur les difficultés actuelles des directeurs d'école. Celui-ci va interpeler rapidement le ministère lors d'une séance au sénat.   

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Selon M. Melmoux-Eude, l’administration avait prévu de produire les décrets d’application après les élections professionnelles. La DGESCO (Direction GÉnérale des affaires SCOlaires) est actuellement à pied d’œuvre sur ce sujet.

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Notre syndicat s’est immédiatement porté volontaire pour aider les services dans leur travail.

 

Le SNE a rappelé sa revendication de rémunération et d’avancement de carrière spécifique pour les directeurs. Pour notre syndicat, la rémunération des directeurs doit couvrir le travail qui existe aujourd’hui et celui qui sera, une fois les décrets d’application publiés.

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En ce qui concerne la rémunération des directeurs, le ministère planche sur une revalorisation des indemnités ainsi que sur un système de bonification d’ancienneté.

 

Outre la revalorisation, les chantiers pour la défense et l’amélioration de la profession d’enseignant du 1er degré et de la direction d’école sont nombreux. Le SNE prendra toute sa place dans les travaux qui sont et seront menés sur tous ces sujets. Notre syndicat a d'ailleurs de nouveau rendez-vous au ministère vendredi 17 mars.

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Vous pouvez compter sur nous pour continuer à défendre spécifiquement le 1er degré.

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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