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ACTUALITES NATIONALES

19 mars 2023

Une heure de colle pour tout le monde !

Tous mobilisés le 23 mars

Le candidat à l’élection présidentielle avait annoncé une nouvelle fois son intention de réformer le système des retraites. La mondialisation et le nombre croissant de seniors nous contraignent à réfléchir, certes. La crise COVID nous avait tout juste donné un sursis.

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Le SNE a toujours été respectueux des institutions et  se montre particulièrement attaché aux règles et aux valeurs de la République. Pour notre syndicat, le procédé utilisé par le gouvernement la semaine dernière pour faire passer sa réforme en force donne une piètre image de notre démocratie. La méthode, plus que contestable, a réussi à transformer en colère ce qui n’était jusqu’à présent que de l’amertume ou de la déception.

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Pour les pédagogues que nous sommes, cette façon de faire est choquante, aux antipodes de ce que l’on nous demande de faire avec nos élèves. C’est comme si nous infligions une heure de colle à tous nos élèves parce que nous ne parvenions pas à faire classe correctement…

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Quand on décide de changer les règles, on s’en explique. On fait preuve de patience, de persuasion, de dialogue. On écoute, et on adapte. Alors, lorsque le président de la République impose à toute la population active de travailler deux ans de plus, il doit a minima, personnellement ou via son gouvernement, être capable de considérer les difficultés des uns et des autres et d’aménager leurs conditions de travail.

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Mais où sont ces aménagements pour les enseignants ? Le SNE réclame depuis 2015 des aménagements  de fin de carrière, des passerelles vers d’autres fonctions, le retour d’un droit à la cessation progressive d’activité. Le SNE a rappelé de nombreuses fois au Ministère qu’une éventuelle réforme des retraites devait nécessairement s’accompagner de mesures RH pour aider les enseignants à rester en poste dans les meilleures conditions possibles.

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Pour le moment, aucune avancée n’est prévue ou annoncée dans ce sens. L’administration préfère éluder le problème. Elle se réfugie derrière des chiffres, nous rétorque qu’il n’y a déjà pas assez de profs, que l’on n’arrive plus à recruter (même avec les contractuels c’est tout dire). Dans ces conditions, affirme-t-elle, on ne peut pas accepter toutes les demandes de temps partiel ou de disponibilité, pas plus que les ruptures conventionnelles ou les congés formation… Vous comprenez ? Répète-t-elle à l’envi.

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Eh bien oui, on a compris. On a bien compris que l’on ne pouvait pas espérer grand-chose d’un gouvernement qui nous fait attendre depuis 2017 pour une revalorisation pourtant annoncée et réitérée, et qui ne se rend absolument pas compte de ce que c’est d’enseigner 27 heures par semaine devant 25 élèves ou plus, pendant 43 ans !

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Le SNE appelle donc tous les personnels du premier degré qui en ont la possibilité à se mettre en grève et à manifester le 23 mars pour ne pas rester coi devant le mépris avec lequel ils sont traités.

Les déclarations d'intention de grève doivent être envoyées avant lundi 20 mars 23h59.
 

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Le SNE vous propose une seconde modalité d'action sans coût financier. Notre syndicat a lancé une pétition pour l'amélioration de la retraite, de la rémunération et des conditions de travail pour les enseignants du 1er degré. Nous vous invitons à la signer et à la faire signer par toutes les personnes concernées autour de vous.

 

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Les motifs de grève spécifiques au 1er degré

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Les enseignants considérés en carrière longue seraient pour la plupart lésés puisqu’ils seraient obligés d’effectuer des trimestres supplémentaires.

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Le SNE milite depuis longtemps pour des aménagements de fin de carrière. Ici, il n’en n’est pas question.

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Le projet prévoit néanmoins la possibilité de demander un départ progressif à la retraite à partir de 60 ans. C’est une mesure que le SNE réclame depuis longtemps. Néanmoins l’administration aurait loisir de refuser les demandes des agents, ce qu’elle ne se prive pas de faire déjà dans le cadre des ruptures conventionnelles, démissions, temps partiels…

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Pour le SNE, le départ progressif à la retraite doit être un droit qui ne doit pas dépendre du bon vouloir de l’administration.

 

Les enseignants du 1er degré sont encore et toujours condamnés à exercer toute l’année scolaire de leur départ à la retraite. 

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Le SNE rappelle ici sa revendication de possibilité de départ à la retraite au jour anniversaire, comme c’est le cas pour les enseignants du 2nd  degré.

 

Les enseignants subiraient cette réforme à 2 reprises : d’abord en étant obligés de travailler plus longtemps, ensuite en percevant, à durée de cotisation égale, des retraites bien moins importantes que les retraités et retraitables d’aujourd’hui…

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Le SNE rejette un dispositif qui aboutit à travailler plus, plus longtemps et dans des conditions toujours plus dégradées pour gagner moins.

 

Le seul point rassurant de cette réforme est qu’elle entend préserver le calcul du montant de la pension sur les six derniers mois. 

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Pour le SNE, il s’agit de la moindre des justices. Le salaire d’un PE français est inférieur de 30% à la moyenne des pays de l’UE des 27. Nous n’osons même pas imaginer le montant de notre pension si son calcul venait à s’effectuer sur les 25 meilleures années. Quant aux ex-instituteurs qui ont effectué leurs 15 années de service actif et qui bien souvent n’accèdent pas à la hors-classe ou à la convoitée classe exceptionnelle, ils demeureraient encore une fois les oubliés du système. 

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Pour le SNE, la priorité n’est pas une réforme des retraites mais l’amélioration de nos salaires et de nos conditions de travail.

Nous avons martelé sans cesse des revendications précises en ce sens lors de nos rendez-vous au ministère ces quatre dernières années.
Vous pouvez compter sur nous pour continuer.

 

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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