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ACTUALITÉS NATIONALES

23 mars 2023

Le SNE défend une revalorisation spécifique du 1er degré au ministère

Le SNE a été entendu vendredi 17 mars au ministère de l’Education nationale. A cette occasion, nous avons fait le point sur la question de la revalorisation des enseignants et rappelé nos revendications pour des mesures spécifiquement en faveur du 1er degré.

 

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Rémunérer PE et instituteurs à la hauteur de ce qu’ils font déjà

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La différence de rémunération mensuelle (de 160€ nets pour les premiers échelons et jusqu’à 430€ en fin de carrière) entre un PE et un certifié provient de la possibilité que les certifiés ont de faire des heures supplémentaires et du fait qu’ils bénéficient d’un régime indemnitaire spécifique.

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Avec 27 heures hebdomadaires en classe et sans régime indemnitaire ou presque, les PE triment et demeurent sous-payés. Améliorer spécifiquement la rémunération des PE et des instituteurs permettrait de rétablir l’équité qui devrait exister entre PE et certifiés.

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Pour le SNE, la justice commande de réparer cette anomalie. Pour cela, puisque la perspective d’heures supplémentaires n’est pas sérieusement envisageable dans le 1er degré, notre syndicat place ses principales revendications dans une perspective indemnitaire.

 

Le SNE a rappelé toutes les missions du quotidien que les enseignants du 1er degré remplissent gratuitement : l’accueil des élèves avant la classe, l’accompagnement lors de chaque sortie après la classe, le suivi des absences, l’accueil des élèves quand un collègue n’est pas remplacé 

 

Pour le SNE, c’est maintenant à l’administration de remplir son rôle. Notre syndicat a donc exigé la création d’une indemnité de vie scolaire pour rémunérer ce travail accompli quotidiennement mais qui n’est pas reconnu aujourd’hui. 

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Ce complément à l’ISAE serait une reconnaissance des efforts consentis depuis des années dans le 1er degré. Il constituerait aussi un juste rééquilibrage de traitement entre PE et certifiés.

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De même, notre syndicat a rappelé que l’ISAE ne correspond qu’à la partie fixe de l’ISOE. Le SNE revendique l'alignement du montant de l’ISAE sur le montant total de l’ISOE. Cela constituerait une juste rémunération de la position de professeur principal que chaque enseignant du 1er degré endosse pleinement.

 

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Des avancées partielles

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Les études et comparaisons nationales et internationales sur la rémunération des enseignants soulignent toutes qu’il est indispensable de procéder à une revalorisation de toute la profession.

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Les mesures du socle toucheraient directement (CN) ou indirectement (HC et CE) tous les enseignants mais le bénéfice serait loin d’être significatif à tous les niveaux de la carrière. Le projet du ministère choisit une fois encore de privilégier le début de carrière. Le SNE a donc rappelé sa revendication d’une revalorisation de toute la carrière, à l’image de ce que le Président Macron avait promis  avec ses 10 %.

 

Quand on examine la situation dans le détail (dans les conclusions de l’atelier revalorisation du Grenelle par exemple) on voit que les enseignants les moins bien rémunérés sont ceux du 1er degré. Le ministère a aussi insisté sur sa volonté de réduire l’écart de rémunération hommes/femmes. 

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La revalorisation envisagée n'améliorerait pas la rémunération des femmes et donc pas leur pension de retraite, pas plus qu’elle ne diminuerait l’écart qui existe entre un PE et un certifié. Pour le SNE, il est impossible de se satisfaire de ce projet tel quel. Notre syndicat a donc rappelé les principales mesures qu’il porte pour un rééquilibrage en faveur du 1er degré.

 

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Les éléments positifs du projet de revalorisation

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Les sommes engagées seraient considérables.

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Le gouvernement envisage tout de même d’investir 1,9 milliard d’euros de plus par an pour rémunérer les enseignants.

 

La partie socle constituerait une réelle revalorisation puisque les augmentations envisagées seraient exemptes de conditions.

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Notre syndicat déplore néanmoins que les évolutions envisagées ne permettent pas d’éviter la stagnation de la rémunération entre la 6ème et la 20ème année dans la carrière. Si l’inflation perdure, les PE perdraient donc en pouvoir d’achat années après années … 

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Le déroulement de la carrière serait amélioré grâce à un accès facilité à la Hors Classe et à l’allongement de la Classe Exceptionnelle.

 

Le SNE a tout de même pointé que les évolutions envisagées par le ministère pour l’accès à la CE répondent plus à une problématique du 2nd degré qu’à une amélioration de la situation pour le 1er. Nous avons donc revendiqué l’ajout d’une mesure en faveur du 1er degré sur ce point.

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L’ISAE et l’ISOE seraient augmentées du même montant. 

 

Cette égalité constituerait un bon début. Notre syndicat a tout de même relevé que, même ainsi, PE et certifiés ne seraient pas rémunérés à la même hauteur puisqu’un certifié peut profiter d’une partie variable de l’ISOE, une subtilité dont ne bénéficient pas les PE. 

 

 

Au lieu de proposer de travailler plus, il est indispensable que l’administration prenne la mesure de la situation des enseignants du 1er degré et qu’elle agisse enfin en leur faveur.

 

Vous pouvez compter sur le SNE pour porter ces revendications jusqu’à ce qu’elles soient entendues.

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NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

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