top of page

ACTUALITÉS NATIONALES

27 mars 2023

Le mercredi tout n'est pas permis

La question des rythmes scolaires se pose moins actuellement. Pourtant, les enseignants l’affrontent quotidiennement. Libérer le mercredi constitue une avancée pour les conditions de travail. Cela permet de souffler, d’avoir plus de temps pour s’organiser professionnellement mais aussi et surtout personnellement, de planifier des rendez-vous médicaux ou autres. Ce temps de repos sera de plus en plus nécessaire si la durée de la carrière continue à croître et que l’âge de départ à la retraite est repoussé. 

​

Pourtant, cet espace de liberté est d’ores et déjà menacé, y compris par le ministère via sa proposition d’aller enseigner en collège. Les remontées du terrain sont pourtant limpides : pour les collègues, la coupe est déjà pleine. Il faut préserver le temps de pause du mercredi.

travail le mercredi- tout n'est pas permis.001.png

​

​

Le temps de travail en dehors de la classe explose

​

Les journées de classe sont de plus en plus lourdes. Le temps de préparation et de correction augmente avec l’explosion de l’hétérogénéité des classes. A cela s’ajoutent des injonctions purement administratives qui grignotent le reste du temps. Les multiples heures de rencontres avec les parents, les préparations et rédactions de PAI, PPRE, PAP, Gevasco, le remplissage des dossiers pour les projets et les sorties, le suivi numérique des élèves font que le temps de travail effectif n’a rien à voir avec le seul temps de classe.

​

Pour notre syndicat, cette dimension du travail de l’enseignant du 1er degré n’est pas prise en compte aujourd’hui. C’est pourquoi nous nous appuyons, entre autres choses, sur ce travail invisible pour justifier nos revendications en matière de revalorisation des enseignants du 1er degré. 

​

Cette charge de travail sans cesse croissante explique aussi pourquoi le SNE a milité fortement et constamment pour le retour à la semaine de quatre jours. Les enseignants du 1er degré vivent des journées extrêmement intenses où les temps de pause n’existent quasiment pas. Souffler en milieu de semaine est donc une nécessité, surtout si l’on doit exercer ce métier longtemps.

 

​

Mercredi : la pause est finie

​

Malheureusement, l’administration a vu une aubaine dans ce mercredi matin libéré. Ce dernier est donc amputé très régulièrement. Les animations pédagogiques s’invitent de plus en plus, avec un caractère impératif sans cesse accentué. 

​

Le SNE déplore qu’aujourd’hui, la formation subie soit devenue la norme. Une formation imposée et en plus du temps de classe est peu attractive. Son effet sera d’autant moins bénéfique. 

​

Notre syndicat milite pour le retour de formations plus longues, sur le temps de travail. Outre une efficacité plus poussée, ces temps de réflexion posés permettraient aux enseignants concernés de prendre le temps de se mobiliser sur un sujet qui leur tiendrait à cœur, sans avoir la charge mentale de la gestion de la classe dès le lendemain.

 

Quand il est disponible, c'est-à-dire non réquisitionné pour de la formation, le mercredi se retrouve de plus en plus souvent occupé par des réunions à l'école concernant le PPMS, le nouveau projet d'école, l’évaluation d’école… Certaines académies vont jusqu’à ajouter des visioconférences l’après-midi. Fin décembre, trop de collègues déploraient déjà jusqu’à un mercredi sur deux occupés par leur travail.

​

Pour notre syndicat, cette manière de considérer les enseignants relève du non-sens. Contraindre à ce point les collègues c’est augmenter leur stress, leur charge mentale. Dans ces conditions, comment le ministère a-t-il pu sérieusement imaginer que les enseignants du 1er degré  pourraient se porter volontaires en masse pour aller travailler au collège ?

 

Pressurer encore et encore PE et instituteurs aura des résultats concrets : une augmentation du désir de quitter l’Éducation nationale, une multiplication des cas de burn-out, une diminution du nombre de candidats au concours de PE. 

 

Lorsque vous voyagez sur l’autoroute, il vous est régulièrement indiqué que la pause s’impose, que voyager c’est savoir s’arrêter. Il en va de même pour notre profession. Pour enseigner sereinement, il faut pouvoir se reposer régulièrement. Le SNE a déjà eu l’occasion de le dire au ministère. 

​

Notre syndicat ne se privera pas de le répéter et de militer pour obtenir le respect d’un droit à la décompression et la rémunération du travail effectif des enseignants du 1er degré.

NOS IDÉES POUR L'ÉCOLE

bottom of page