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ACTUALITÉS NATIONALES

11 septembre 2023

Rémunération et savoirs fondamentaux : les premiers chantiers de M. Attal

M. Attal a décidé de marquer son territoire. Si le président Macron entend conserver la main sur l’Éducation, le nouveau ministre de l’Éducation nationale a aussi des idées et des objectifs marqués qu’il a clairement exposés.

 

En complément de notre article «une école différente pour la rentrée 2023», le SNE vous parle ici des deux annonces ministérielles importantes qui concernent le premier degré.

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Des enseignants et des AESH mieux rémunérés
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« En septembre, chaque enseignant, sans condition, gagnera entre 125 et 250 euros net de plus par mois ».

Cette affirmation, un peu rapide, réalise un amalgame entre différentes mesures.

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« En septembre, chaque enseignant, sans condition, gagnera entre 125 et 250 euros net de plus par mois ».

Cette affirmation, un peu rapide, réalise un amalgame entre différentes mesures.

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En tout état de cause, pour la très grande majorité des enseignants, les hausses de rémunération n’atteindront pas les 10% promis par M.Macron. L’effet d’annonce est peut-être là, mais la réalité du quotidien le pondère. Notre syndicat prend tout de même note de cette avancée, mais considère qu'elle n'est pas suffisante. Le mouvement de revalorisation qui a été initié doit être prolongé.

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« Pas un seul professeur titulaire ne touchera moins de 2 100 euros net par mois ».

C’est une réalité qui constitue une avancée indéniable. Mais ce que notre ministre passe ici sous silence est, qu’à partir du 7ème échelon de la classe normale, l’augmentation est inférieure à 8%. Elle passe même à 5% et en-dessous à partir du 4ème échelon de la hors classe.

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Enfin, L’ISAE et l’ISOE ont augmenté de concert, mais rien n’a été prévu pour reconnaître la spécificité de l’exercice dans le premier degré. Pire encore, avec les difficultés de mise en place du pacte pour les professeurs des écoles, l’écart de rémunération qui existe entre 1er et 2nd degré va se creuser un peu plus.

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Pour le SNE, la réduction de l’écart de rémunération entre les PE et les certifiés, 200 000 euros sur une carrière, demeure un chantier majeur auquel le ministre doit s’atteler. Notre syndicat ne manquera pas de le lui rappeler et de lui présenter nos propositions sur ce sujet.

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Les AESH bénéficieront d’une «revalorisation de 10 à 13%».

Cette revalorisation passe par une indemnité de fonction qui représente un peu plus de 63 euros mensuels pour un temps d’accompagnement de 24 heures hebdomadaires.

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Il s’agit d’un plus, là aussi. Mais il est impossible de s’en satisfaire. Le rôle déterminant des AESH dans le fonctionnement de l’école inclusive est tel qu’il faudrait que ces personnels puissent vivre de leur travail. Rémunération et conditions de travail demeurent des questions brûlantes pour les AESH. Le SNE les défend déjà et il continuera.

 

Il n’y a ici rien de nouveau. Le plus important sera de poursuivre sur la dynamique de ces dernières années en matière de revalorisation. Le SNE continuera à porter des mesures spécifiques en faveur des enseignants du 1er degré et des AESH. Les spécificités de leurs missions et de leurs conditions d’exercice méritent d’être reconnues par une revalorisation de leur rémunération.

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Les savoirs fondamentaux avant tout

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Le ministre a insisté sur les mathématiques et le français. Il espère provoquer un «choc des savoirs».

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Le SNE est particulièrement attaché à la défense des apprentissages fondamentaux. Notre syndicat considère donc que l’objectif affiché par le ministre est intéressant. Néanmoins, les dernières annonces louant la demi-heure de sport quotidienne, que le président aimerait porter à 1h, nous incitent à la prudence. Choisir, c’est renoncer et lorsque l’on choisit tout, on ne choisit rien. Notre syndicat jugera donc la réalité de ces engagements qui n’ont aujourd’hui pour seule consistance qu’un effet d’annonce séducteur.

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Pour réussir le «choc des savoirs», M. Attal entend s’appuyer en partie sur l’instauration d’évaluations nationales en CM1 afin d’«objectiver les difficultés de chaque élève dès le début de l’année scolaire».

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Le principe de l’évaluation pour jauger ses élèves n’a rien de novateur. L’intérêt de ce genre de dispositif est qu’il permet à l’enseignant de situer ses élèves et de voir où ils en sont par rapport à des attendus nationaux. Institutionnaliser une évaluation, c’est aussi créer un temps de liaison avec les parents lors de la remise des résultats. Cela peut être, enfin, l’occasion de se saisir d’outils que le ministère proposera afin de répondre aux difficultés des élèves. Ces évaluations ne révolutionneront pas le CM1, mais elles pourront avoir des conséquences pratiques intéressantes.

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Le SNE militera pour que les collègues qui se chargeront de ce travail bénéficient d'une réduction de 6h d'APC, au même titre que les enseignants qui font passer les évaluations de CP et de CE1.

 

Le nouveau locataire de la rue de Grenelle entend visiblement mettre en application des idées marquées pour l’Éducation nationale, tant pour les personnels que pour les élèves. Le SNE apprécie cette volonté d’avancer et espère qu’elle se concrétisera par des mesures positives.

 

Vous pouvez compter sur notre syndicat pour prendre toute sa part aux travaux qui seront menés prochainement, avec à cœur, toujours et avant tout, de défendre le  premier degré et les personnels qui y exercent.

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