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ACTUALITÉS NATIONALES

10 octobre 2023

Vers une limitation légale du nombre d’élèves par classe dans le premier degré ?

Et si nos politiques commençaient à comprendre ?

 

Pour faire avancer les conditions de travail ou améliorer la rémunération, les grèves ne sont pas forcément le moyen idéal. Les relations avec les politiques peuvent aussi parfois permettre d’obtenir des avancées.

 

Il en va ainsi pour la proposition de loi déposée par Mme Perrine Goulet à l’Assemblée Nationale en juin 2023.

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Un texte court qui parle
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La proposition de loi de la députée envisage de modifier le code de l’éducation dans les termes suivants : « Au sein des établissements d’enseignement du premier degré, publics et privés sous contrat, l’effectif d’une classe ne peut être supérieur à vingt-quatre élèves.»

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Une telle mesure découle directement des effets observés sur l’évolution positive du niveau des élèves en REP+ depuis le dédoublement des classes de GS, CP, CE1.

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Le SNE voit ici une piste sérieuse pour améliorer les conditions de travail des enseignants du premier degré au quotidien, d’autant plus sérieuse que la proposition va plus loin.

 

« Dans une classe regroupant différents niveaux d’enseignement, l’effectif de celle-ci ne peut dépasser : vingt-deux élèves pour deux niveaux ; vingt élèves pour trois niveaux ; dix-huit élèves pour quatre niveaux ; seize élèves pour cinq niveaux. »

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Voilà donc une approche qui tient compte de la réalité des difficultés que représente l’exercice dans une classe multi-niveaux. Le SNE avait pointé cette particularité parmi les pistes proposées pour améliorer la rémunération des enseignants du premier degré, en demandant une prime pour multi-niveaux ou effectifs lourds, à l'instar de ce qui existe dans le second degré.

 

Reste le problème de la mise en œuvre pratique, bien entendu. Ce texte ne répond pas à toutes les questions qu’il pourra amener à se poser dans les écoles, mais il a le mérite de proposer une avancée significative pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et des élèves. C’est une réorganisation à grande échelle du premier degré qui est envisagée ici.

 

 

Quand fumer pourrait servir à mieux enseigner

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Tel pourrait être le message d’accompagnement de ce texte, puisque, pour financer le besoin de recrutement supplémentaire de professeurs des écoles induit par la limitation du nombre d’élèves par classe, la proposition de loi envisage « la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs. »

 

Qu’un financement des mesures envisagées soit prévu a le mérite d’asseoir concrètement ce qui est proposé.

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Le SNE se réjouit de constater qu'une des particularités du premier degré est ici reconnue par le législateur. Pour notre syndicat, c’est par le travail auprès des élus plus que par des mouvements de grève que l’on peut faire avancer la cause de notre profession.

 

Rien n’est encore gagné ici, il ne s’agit là que d’une proposition de loi. Cependant le fait de voir sortir un texte de cet ordre démontre que le travail effectué loin des projecteurs peut aboutir à des prises de conscience à propos du premier degré. Une volonté d’amélioration semble poindre. Il reste à la voir concrétisée. Vous pouvez compter sur le SNE pour faire tout ce qui lui est possible afin qu’il en soit ainsi.

POUR ALLER PLUS LOIN

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