ACTUALITÉS NATIONALES
16 juin 2025
Direction d’école :
pour un temps de décharge plus adapté
Dans nos deux derniers articles consacrés à la direction d’école, nous vous expliquions :
Notre projet pour la direction d’école

Pour le SNE, il est primordial que tous les directeurs d’école se sentent reconnus. Pour cela, nous avons développé un projet complet qui traite de toutes les composantes du difficile mais passionnant métier de directeur d’école : l’amélioration de la définition de l’autorité fonctionnelle, une meilleure formation initiale et continue, la prise en compte du rôle du directeur au sein de la formation de son équipe, la mise à disposition d’une aide administrative, la réévaluation du régime indemnitaire, la prise en compte des années de direction dans la carrière pour la retraite, l’augmentation du temps de décharge…
Nous aurons l’occasion de vous dévoiler, dans le détail, tous les éléments de notre réflexion à partir du mois de septembre 2025. En attendant, en voici un premier …
Le temps de décharge plus adapté à la réalité des écoles
Les mesures de carte scolaire, à la main des DSDEN, ne doivent pas impacter aussi fortement le fonctionnement des écoles en les plongeant parfois dans des situations intenables. C’est pourtant ce qui se passe actuellement, en octroyant les décharges uniquement en fonction du nombre de classes de l’école. Par le passé, les seuils pris en compte contraignaient les DASEN à ouvrir des classes. C’est aujourd’hui de moins en moins le cas… Le SNE propose donc de déterminer les taux de décharge en prenant en compte deux critères :
- le nombre de classes définis par les DSDEN
- le nombre d’élèves réellement accueillis dans l’école
Cette proposition est unique dans le paysage syndical et nous semble plus juste pour les écoles à faible effectif ou celles hors réseau d’éducation prioritaire. Selon notre formule, le premier des seuils atteint donnerait les quotités de décharge suivantes :

De plus, le SNE estime qu’une décharge supplémentaire de 25% doit venir compléter les propositions précédentes pour tout dispositif spécifique (ULIS, UEMA, UPE2A…) présent dans l’école.
Quelques exemples pour illustrer l’amélioration :
Dans une école maternelle à 5 classes, comportant 112 élèves (22,4 élèves par classe en moyenne), le directeur bénéficierait d’une décharge de service de 50%, avec notre proposition.
Dans une école de 6 classes comportant une ULIS, le directeur pourrait, avec notre proposition, bénéficier de 75% de décharge de service.
Dans une école primaire à 3 classes, comportant 80 élèves, le directeur bénéficierait d’une décharge de service de 25% (contre 12 jours actuellement).
Ce volet d’amélioration du taux de décharge n’est qu'une composante de notre projet global. Il s'inscrit bien dans un ensemble de mesures visant à améliorer les conditions de travail des directeurs d’école.
En 2025, un directeur est un professeur des écoles, mais il est avant tout un directeur, qu’il soit sur un jour de décharge ou pas. Il l’est pour les élèves, pour les familles, pour la collectivité, pour les partenaires de plus en plus nombreux de l’école. Cette position fait de lui un enseignant à part, quoiqu’on en dise ! Les prérogatives qui sont désormais les siennes doivent s‘accompagner d’une augmentation du temps dévolu aux missions de direction. La taille de l’école accentue indubitablement ce constat. Certaines écoles, qui s’apparentent à de véritables petits collèges, devraient même bénéficier d’une équipe de direction renforcée…
C’est d’ailleurs l’une des revendications du SNE : aller au-delà du 100% de décharge pour les grandes écoles, suivant une procédure que nous vous détaillerons à partir de la rentrée prochaine.
