ACTUALITÉS NATIONALES
16 octobre 2025
Les revendications du SNE
pour les enseignants du premier degré
épisode 2
Après l’exposition de nos revendications concernant la rémunération des enseignants du premier degré, nous vous présentons aujourd’hui les avancées que nous promouvons concernant l’amélioration du déroulement de la carrière et de l’accès à la retraite des professeurs des écoles.
​
Déroulement de carrière
​
Aujourd’hui, la carrière d’un enseignant du premier degré est bien plus fluide qu’il y a quelques années.

Il y a peu, accéder à la hors classe relevait du Graal pour un professeur des écoles. C’est aujourd’hui un déroulement tout à fait normal pour la plupart d’entre nous, mais qui est rendu parfois difficile par une appréciation peu favorable à l’issue du troisième rendez-vous de carrière.
​
Depuis 2017, notre syndicat défend l’idée de rendre révisable l’avis du troisième rendez-vous de carrière. Jouer son avancement pour la seconde moitié de sa carrière sur un seul rendez-vous avec son IEN quand on en a trois sur toute une carrière, c’est rude. Un mauvais jour peut arriver à tout le monde. Il faut que chacun puisse obtenir une seconde chance pour l’accès à la hors classe.
​
Le SNE revendique la création d’un quatrième rendez-vous de carrière, optionnel. Offrir cette possibilité éviterait d’enfermer des collègues dans le découragement d’une appréciation qu’ils jugent non représentative de leurs pratiques professionnelles et de leur engagement.
​
Malgré un déroulement de carrière plus fluide qu’autrefois (avant les accords PPCR), notre syndicat estime que l’on ne peut pas se satisfaire de l’existant. Au vu de la longueur des carrières notamment. Il est devenu indispensable de repenser l’évolution sur les plus de 40 ans de vie professionnelle que nous aurons à assumer, en n’oubliant ni les collègues en milieu de carrière ni ceux en fin de carrière.
​
Partant de ce postulat, il nous semble indispensable de poursuivre l’augmentation du ratio de passage à la hors classe (23 % en 2025) et à la classe exceptionnelle (29 % en 2025) pour le corps de professeur des écoles. En complément de ces mesures, il faudrait créer de nouveaux échelons à la classe exceptionnelle afin d’éviter le phénomène de stagnation durant les dernières années de la vie professionnelle de certains agents.
​​
​
​​
Accès à la retraite
​
En moins de 20 ans, avec les réformes de retraite successives, la profession a connu un allongement de carrière d’une dizaine d’années et les conditions d’exercice sont de plus en plus rudes. Ce double constat nous conforte dans l’idée qu’il est indispensable de développer des dispositifs qui offriront la possibilité au plus grand nombre de rester en poste jusqu’à l’âge légal de départ en retraite. Pour notre syndicat, des aménagements de fin carrière doivent être proposés aux enseignants qui le souhaitent.​​
​
Cela pourrait passer, à défaut de pouvoir bénéficier de véritables possibilités de mobilité dans la catégorie A de la Fonction publique, par de l’accompagnement aux jeunes collègues sous forme de mentorat, avec une décharge, mettant ainsi en valeur les compétences acquises durant une longue carrière professionnelle.
​
Cela devrait aussi se traduire par la possibilité d’obtenir un temps partiel de droit à partir de l’âge de 55 ans.
​
Enfin, toute mesure permettant aux collègues de réduire leur temps devant élèves tout en travaillant à temps plein serait la bienvenue (aide administrative aux directeurs, …)
​
Avoir la possibilité d’un temps partiel de droit, ce serait avoir la possibilité d’ envisager progressivement la cessation d’activité, en actionnant, si on le souhaite, le dispositif de retraite progressive désormais accessible, sous conditions, dès 60 ans.
​
A suivre …
