14 janvier 2020

En ces temps de négociations et d’instabilité sociale, notre administration s’est révélée un peu trop prompte à se réjouir. Dans son « Info personnel 6 » du 10 janvier 2020, elle se félicite que « tous les personnels bénéficient d'une augmentation indiciaire, de 0 à 15 points d'indice selon l'échelon ».

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Il s’agit là de la simple application des protocoles PPCR. Pourtant, pour l’administration,  « il s'agit de mieux reconnaître l'engagement des personnels ».

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Faut-il rire ou pleurer de cette déclaration ?

Non seulement l’augmentation est des plus minimes (4,5 points en moyenne sur l'ensemble de la grille indiciaire, soit une vingtaine d'euros sur le salaire brut), mais elle est parfois plus que totalement gommée par la hausse de divers prélèvements, dont celle du taux de cotisation pour les pensions de retraites qui passe de 10,83 % à 11,1 %. De quoi octroyer au final une… baisse de la rémunération nette dans près d'un tiers des échelons.

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En termes de reconnaissance d’un engagement, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser.

Admettons néanmoins que le PPCR a quelques vertus : l’augmentation du taux d’accès à la hors classe pour les professeurs des écoles (facilité par la baisse du nombre des promouvables), ainsi qu’une hausse significative du nombre de promus (12 771 en 2018 contre 9 054 en 2014, une hausse continue) en sont des exemples.

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Le SNE compte sur les négociations qui sont actuellement ouvertes avec le ministère pour voir enfin émerger et aboutir une revalorisation digne de ce nom pour tous les enseignants du premier degré.

Nous la méritons amplement.

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Philippe Ratinet

Secrétaire général aux publications